Céline Servais est directrice de l’agence immobilière Laforêt de la place Bellecour (Lyon 2).

Baisse des prix de l'immobilier lyonnais : "le marché ne va pas s'effondrer" (vidéo)

Céline Servais est directrice de l'agence immobilière Laforêt de la place Bellecour (Lyon 2). Elle était sur le plateau de l'émission "6 minutes Chrono" pour parler de la conjoncture du marché immobilier lyonnais et ses prix à la baisse.


En effet, depuis quelques mois les prix baissent : -0,1% sur les avants contrats de septembre d'après les chiffres des notaires. Une première à Lyon après plusieurs années de hausse continue et des années records en 2020 et 2021. Un phénomène qui touche tous les arrondissements, et en particulier les plus attractifs.

Céline Servais se veut toutefois rassurante, parlant plus d'in rééquilibrage qu'un effondrement : "Heureusement, le marché de l'immobilier ne va pas s'effondrer. D'abord parce que l'on reste sur un secteur qui a une très forte demande même si elle a beaucoup diminué. C'est une certitude par rapport aux problèmes bancaires, aux refus de prêt, à l'encadrement des loyers. Ce qui est sûr c'est qu'il y a une baisse amorcée et même depuis plus longtemps pour nous (NDLR : dans le centre-ville) car nous sommes sur un secteur très demandé et donc nous subissons les hausses et les baisses un petit peu avant tout le monde. C'est vrai que l'on mis un certain temps à convaincre les propriétaires que s'ils voulaient vraiment vendre, il fallait s'adapter. Quand il n'y a pas d'offre, ou très peu de visite, c'est que le prix n'est pas le bon.

Lire aussi : Lyon : prix et évolution du marché immobilier, quartier par quartier en 2022

Des délais de vente plus long

L'experte souligne l'allongement des délais : "On s'aperçoit depuis la rentrée que les biens commencent à se vendre mais il faut un certain temps. Les délais sont allongés. On a certains biens type "investisseur" qui ne se vendent plus du tout parce que les prix sont beaucoup trop élevés et que la rentabilité est vraiment très mauvaise. Résultat, on a d'autres biens qui arrivent sur le marché ce qui fait que l'on a beaucoup d'offres pour moins de demande. Les acquéreurs visitent, prennent leur temps et vont vers le bien qui leur semble le plus correct en rapport qualité-prix, ce qui est tout à fait normal".

Pourquoi l'encadrement des loyers est mis en cause dans la baisse des prix ?

La directrice de l'agence Laforêt Bellecour répond directement : "Car c'est très difficile d'expliquer à un bailleur qui louait son bien à 600 euros par exemple, que, en répondant à trois questions génériques sur le site de la Métropole, il va se retrouver avec un loyer à 350 euros ou 380 euros. Pour lui c'est colossal. S'il a un prêt c'est une catastrophe financière pour lui. Il y a donc un report sur le marché de la transaction et cela crée le déséquilibre envers l'offre et tire les prix vers le bas."

Pour la spécialiste, la politique d'abaissement des loyers de la majorité écologiste de la Métropole aurait parfois l'effet inverse à celui recherché : "Pour le marché locatif, certains propriétaires, au lieu de perdre plusieurs centaines d'euros sur leur loyer préfèrent le retirer du marché. Mais ils ne le vendent pas forcément. Ils sont attentistes. La vision que voulait la Métropole de fluidifier le marché locatif, fait qu'il est encore plus crispé qu'avant car il y a moins de biens à louer."

Et aussi : plus de détails dans la vidéo sur les conséquences des réformes du diagnostic de performance énergétique (DPE).

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