Michel Rantonnet, maire LR de Francheville. (@MetropoledeLyon)

A Francheville, le conseil municipal sous la menace d'une dissolution

Le conseil municipal de Francheville est à l'arrêt, secoué par une fronde de la majorité contre le maire LR, Michel Rantonnet.

Le feuilleton continue à Francheville où le maire LR, Michel Rantonnet a été lâché par 17 des 25 membres de sa majorité à la mi-novembre. Ce mardi soir lors d'un nouveau conseil municipal convoqué cinq jours après le dernier, aucune délibération n'a été votée, les membres sécessionnistes de la majorité, rassemblés sous la bannière "Ensemble pour Francheville", demandant de nouveau le départ de l'édile. "Il existe une solution à la situation actuelle [...] Cette solution c'est celle de votre départ", a tancé Daniel Audiffren, adjoint à la culture et membre du groupe indépendant.

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Michel Rantonnet "a fait amende honorable sur certains points"

Depuis le mois d'octobre, ces élus de la majorité devenus indépendants ont engagé des discussions avec Michel Rantonnet, dont la gouvernance est jugée trop verticale. En début de semaine, l'édile s'est fendu d'un communiqué de presse dans lequel il évoque la proposition d'"une gouvernance plus agile". Dans un courrier daté du 5 décembre adressé à sa majorité, il propose ainsi des conseils municipaux et d'adjoints sans sa présence, et des arbitrages budgétaires délégués aux adjoints. Pour Daniel Audiffren, "il ne s'agit pas là d'une gouvernance plus agile ! Il s'agit d'une gouvernance improbable et vouée à l'échec, avec un maire qui visiblement ne souhaite qu'une chose : conserver son écharpe".

Néanmoins, et de l'aveu des membres du groupe "Ensemble pour Francheville", mais également d'une partie de l'opposition, ce mardi, le maire "a fait amende honorable sur certains points", confie Hélène Duvivier-Dromain, du groupe "Francheville Respire". "Il a effectivement fait preuve d'un peu d'ouverture en reconnaissant que tout n'avait pas été parfait, c'est la première fois qu'il s'exprime de cette façon", complète Daniel Audiffren, qui explique être "prêt à discuter des conditions et du calendrier de son départ".

La perspective d'une dissolution du conseil municipal

En fin de conseil et après le blocage des frondeurs, Michel Rantonnet a expliqué à nos confrères de BFM Lyon être "atterré par l'attitude irresponsable de quelque élus dissidents qui pensent d'abord à leur égo plutôt qu'à l'intérêt général". Dans son communiqué diffusé en début de semaine, il assure que "si les délibérations proposées sont rejetées, le maire considèrera qu'il est empêché et qu'il convoquera des élections anticipées". "C'est la solution la plus démocratique, les Franchevillois ont élu un maire, la fronde est une forme de putsch, on ne peut pas décider au sein d'une majorité de changer de maire comme ça", juge Hélène Duvivier-Dromain.

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Du côté des frondeurs, on rappelle que des élections anticipées ne peuvent intervenir qu'après la dissolution du conseil municipal, qui doit être validée en Conseil des ministres. Une tentative de médiation aurait eu lieu entre la frondeuse Claire Pouzin et le maire, dirigée par le patron de la droite métropolitaine, Philippe Cochet. Ce dernier aurait invité Michel Rantonnet à démissionner, sans succès, créant des crispations au sein de LR. Du reste, le maire de Francheville était absent lundi et mardi au conseil métropolitain. L'édile envisagerait par ailleurs d'alerter la préfète Fabienne Buccio sur la situation, qui pourrait décider de suspendre le conseil pour une durée d'un mois. "On montre une image des politiques qui n'est pas des plus reluisantes, en étant incapables de travailler ensemble", déplore Hélène Duvivier-Dromain.

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