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Rivière de la Seille dans l’Ain

Comment la Métropole de Lyon veut protéger la ressource en eau avec un contrat à 286 millions d’euros

Ce jeudi 3 juillet la Métropole de Lyon, l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse ainsi que les différents partenaires ont signé le contrat Eau et Climat 2025-2027 à hauteur de 286 millions d’euros.

"Lorsque nous parlons de l’eau, nous parlons de nos enjeux de vie." Alors que la France connaît un épisode de canicule rare, les enjeux climatiques et de ressources en eau sont au premier plan. De par sa position géographique, l’agglomération lyonnaise "dépend de l’eau du Rhône", a souligné Bruno Bernard, président écologiste de la Métropole de Lyon ce jeudi 3 juillet. Tandis que d’ici 2050, le Rhône devrait baisser de 20 à 30 %, "notre combat premier est de préserver la ressource et d’améliorer sa qualité", a-t-il encore souligné.

Après un premier contrat signé en 2022, la Métropole de Lyon, la préfecture du Rhône, l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse et les 18 autres partenaires ont donc signé ce jeudi 3 juillet le contrat Eau et Climat 2025-2027 pour un budget de 286 millions d’euros (contre 100 millions en 2022), dont 53,9 millions d’euros de l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse. Un nouveau contrat "plus ambitieux" et "radical" pour agir encore davantage sur tout le cycle de l’eau.

La Métropole de Lyon signe son contrat Eau & Climat 2025-2027 @CM

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Cinq axes prioritaires

Restaurer et préserver les milieux aquatiques et humides, déployer la ville perméable, moderniser l’assainissement, préserver la ressource en eau et réduire la pollution à la source, la Métropole de Lyon souhaite agir sur tous les niveaux, "parce que l’eau est un élément extrêmement structurant de nos politiques publiques", a ainsi rappelé Anne Grosperrin, vice-présidente déléguée à l’eau. Au total, 190 actions seront menées d’ici 2027, déclinant ainsi le schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux (SDAGE) et le plan de bassin d’adaptation au changement climatique (PBACC 2024–2030).

La Métropole de Lyon poursuivra donc les opérations de restaurations des bassins et zones humides, permettant d’améliorer la résilience face aux inondations et les habitats naturels. 5,8 kilomètres de linéaires de cours d’eau seront restaurés et une dizaine de seuils supprimés. 14,8 km de haies et 14 mares seront aussi créées durant les trois prochaines années. La collectivité souhaite également mettre le paquet du côté de la perméabilité des sols. D’ici 2030, elle envisage de désimperméabiliser 400 hectares, dont 60 durant la durée du contrat. Cela passera notamment par le réaménagement des voiries et la végétalisation de cours d’écoles, toitures et parkings.

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Pollution et travail de sensibilisation

Préserver, mais également protéger. L’accent sera aussi mis sur la pollution de l’eau. La Métropole et sa régie publique de l’eau, Eau du Grand Lyon, s’engagent ainsi à réduire les prélèvements de deux millions de m3 d’eau potable d’ici 2027, mais aussi en soutenant la mutation des pratiques agricoles, en contractualisant avec les exploitants et en intégrant les enjeux de protection de la ressource. La collectivité écologiste et ses partenaires ont aussi pour objectif de limiter les pollutions résiduelles provenant des déversements de réseaux unitaires lors des épisodes de pluie en déployant des bassins de stockage-restitution, mais également en créant des filtres plantés de roseaux afin de traiter les rejets vers les milieux sensibles.

Enfin, un travail renforcé de sensibilisation sera réalisé par différents partenaires, dont le centre Lyon Bérard. Des campagnes de sensibilisation aux perturbateurs endocriniens, des outils pédagogiques et un soutien à l’Assemblée des usagers de l’eau seront ainsi déployés.

À titre de comparaison, le précédent contrat a permis la réalisation de 194 projets, comme la désimperméabilisation de 97,3 hectares, la régularisation de 23 sites industriels ou métropolitains ou encore la rénovation de 5 km de réseaux d’assainissement, soit un taux de réalisation s’élevant à 97,5 %.

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