Cédric Van Styvendael, maire de Villeurbanne.

"Ce n'est pas sérieux" : le maire de Villeurbanne fustige l'attitude de Darmanin après les fusillades au Tonkin

Ce lundi matin, Cédric Van Styvendael, maire PS de Villeurbanne, a critiqué la réponse apportée par Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, concernant sa demande de rendez-vous pour évoquer la situation du quartier du Tonkin, théâtre de trois fusillades en cinq jours la semaine dernière.

"Ça commence à bien faire". Trois jours après une nouvelle fusillade qui a éclaté en plein jour à Villeurbanne, à quelques mètres seulement d'une école dans le quartier du Tonkin, le maire de la commune, Cédric Van Styvendael, a lancé un nouvel appel à l'aide à Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur. Interrogé ce lundi matin par nos confrères de BFM, l'édile PS est revenu sur la situation préoccupante de ce quartier, théâtre de trois fusillades en l'espace de cinq jours seulement la semaine dernière.

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"Les habitants sont excédés par cette situation, comme je le suis depuis trois ans" explique le premier magistrat de Villeurbanne. "Depuis le début de mon mandat, je demande des renforts de police pour attaquer en profondeur les quelques points de deal du Tonkin" poursuit-il, détaillant sa tentative, depuis de long mois, d'obtenir la classification pour le Tonkin de quartier de reconquête républicaine. "Ce dispositif permettrait d'obtenir 20 effectifs de police supplémentaires présents sur le quartier en permanence" se désole Cédric Van Styvendael.

"Il y a un manque de moyens pour traiter ces points de deal particulièrement lucratifs"
Cédric Van Styvendael, maire de Villeurbanne

Si jeudi dernier le maire de Villeurbanne avait déjà interpellé Gérald Darmanin quelques heures après une nouvelle fusillade, ce lundi matin, l'élu socialiste a expliqué que ses demandes auprès du ministère de l'Intérieur étaient restées lettre morte. "Après trois courriers sans réponse, j'ai appelé la semaine dernière le cabinet du ministre pour obtenir un rendez-vous pour parler de la situation au Tonkin. La seule réponse que j'ai eu c'est pour me renvoyer en février 2024. Ce n'est pas sérieux", fustige l'édile.

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"Il n'y a aucune inaction de la police nationale sur ce secteur" tempère-t-il, rappelant que plusieurs trafiquants du quartier sont aujourd'hui derrière les barreaux. "Mais aujourd'hui, il y a un manque de moyens pour traiter ces points de deal particulièrement lucratifs", estime-t-il.

Des CRS déployés au Tonkin depuis jeudi

Depuis jeudi des CRS sont présents dans le quartier de Villeurbanne. Ces renforts ponctuels, obtenus par la préfète Fabienne Buccio, ont permis un retour relatif au calme. "Les habitants ont peur pour l'après" prévient toutefois le maire. qui estime que "S'ils permettent aux habitants de respirer un peu, dès qu'ils partent, le trafic reprend très tranquillement".

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