moustique tigre
Moustique tigre © DR

Moustique tigre : quasiment 100% des habitants de la métropole de Lyon impactés

Depuis le 1er mai et jusqu’au 30 novembre prochain, Lyon et la région Auvergne-Rhône-Alpes sont placées sous surveillance renforcée contre le moustique tigre et les différentes maladies qu’il véhicule.

L’Agence régionale de santé (ARS) vient de placer la région Auvergne-Rhône-Alpes en surveillance renforcée contre le moustique tigre. Présent depuis 2012, l’insecte est maintenant installé dans les 12 départements de la région. Aujourd’hui, près de 66% des habitants de la région et presque la totalité des habitants de la métropole de Lyon sont impactés par la prolifération de cet insecte et des différents virus dont il est le vecteur.

Sur l’année 2022, 152 communes  d’Auvergne-Rhône-Alpes, dont les 59 de la métropole ont été colonisées. Avec une levée des restrictions de voyage après deux ans de pandémie de Covid-19, le nombre de cas importés de maladies est resté limité : 38 cas de dengue, 3 cas de chikungunya et 1 cas de Zika ont été recensés. 

Le moustique tigre  est une espèce invasive particulièrement nuisible pour l’homme qui réapparait chaque printemps et se développe jusqu’à l’automne. Très petit, vif, rayé noir et blanc, silencieux, il pique essentiellement le jour. Sa piqûre est douloureuse et sa présence tellement oppressante qu’elle finit par dissuader les habitants de profiter de leur extérieur.

Des risques de cas autochtones dans la région

Selon l’ARS, les cas autochtones sont recensés lorsqu’une personne contracte une maladie sans avoir voyagé en zone contaminée. En 2022, la région Provence-Alpes-Côtes-d’Azur (PACA) avait fait face à une très forte augmentation de cas de maladies importées par les moustiques tigres. Une telle situation n’est donc pas à exclure en Auvergne-Rhône-Alpes. Selon Valérie Formisyn, ingénieur d’étude sanitaire à la délégation du Rhône de l’ARS, “la région n’est pas à l'abri de voir émerger des cas autochtones”. La spécialiste interrogée par Lyon Capitale appelle également à la vigilance des voyageurs : “les voyageurs doivent s’informer sur les différentes situations épidémiques de leurs destinations”. 

Pour pallier ce risque, des aides aux communes de la région sont mises en place pour les aider à “identifier et comprendre les risques”, indique Valérie Formisyn. Une sensibilisation pour le grand public est également mise en œuvre pour prévenir des différents risques et limiter au maximum les transmissions de maladies.

L’Agence régionale de santé (ARS) propose des gestes simples pour éviter davantage la prolifération des moustiques tigres : “Ranger, vider et couvrir tous les contenants dans lesquels l’eau s’accumule”.

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