Les membres de la campagne de Grégory Doucet dénoncent "l'hypocrisie" du camp Aulas au sujet de l'alliance de "toutes les droites" souhaitée par un membre de son groupe au conseil municipal. Il a depuis été exclu.
Dans un communiqué diffusé ce mardi après-midi, les membres de la campagne de la gauche et des écologistes portée par Grégory Doucet dénoncent "l'hypocrisie" de l'ex-président de l'OL et de ses soutiens "face à l'union des droites". Une attaque qui trouve son origine dans une déclaration du sénateur Les Républicains du Rhône, Étienne Blanc. Sur Public Sénat, ce dernier a estimé ce mardi que "le terme d'extrême droite ne veut plus rien dire", en appelant comme il l'a déjà fait il y a quelques années, à une union de "toutes les droites".
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"C'est bien avant son deal avec Aulas que Wauquiez se disait prêt à soutenir Zemmour"
Des propos qui ont visiblement mis mal à l'aise dans la campagne Aulas poussant à réagir rapidement. D'autant qu'ils ont été tenus par un membre important du parti avec lequel l'ex-président de l'OL a pactisé à la Ville comme à la Métropole de Lyon. Étienne Blanc est aussi un très proche de Béatrice de Montille, co-directrice de campagne du patron de Coeur lyonnais, avec laquelle il partage le rôle de "porte-voix" du mouvement Nouvelle Énergie. Enfin, il est membre au conseil municipal du groupe "Coeur lyonnais".
Béatrice de Montille a ainsi aussitôt réagi, tout comme le maire d'Écully, Sébastien Michel ou encore Aulas lui-même assurant : "Jamais, jamais, je ne conclurai le moindre accord avec les extrêmes. Lyon, la ville de Jean Moulin, nous rappelle ce que deviennent les sociétés quand on entrouvre la porte aux dérives." Selon nos informations, Étienne Blanc a été aussitôt exclu du groupe Coeur lyonnais au conseil municipal. C'est le président du groupe Pierre Oliver qui lui a signifié son exclusion par message, justifiant une "décision dictée par la ligne que nous portons ensemble pour 2026 et par les exigences qui l’accompagnent".
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Étienne Blanc exclu du groupe Coeur lyonnais
Mais pour les membres de la campagne de Grégroy Doucet, c'est insuffisant. "C'est bien avant son deal avec Jean-Michel Aulas que Laurent Wauquiez se disait prêt à soutenir Éric Zemmour", rappelle la gauche. "C'est bien au sein de la tendance de David Lisnard, chantre de la primaire de l'UDI jusqu'à Reconquête que Jean-Michel Aulas est allé chercher sa directrice de campagne, Béatrice de Montille", ajoute-t-on dans les rangs du maire sortant.
"Aujourd'hui, le vernis craque. La campagne société civile de Jean-Michel Aulas est bien portée par une droite dure qui pense pouvoir se tapir derrière l'image de sa tête de liste" dénoncent les membres de la campagne de Grégory Doucet. Et de conclure : "Les attaques contre la liberté de création de la Fête des Lumières du camp Aulas reprenant les éléments de langage du candidat ciottiste ne font que confirmer la ligne politique de l'ancien président de l'OL : à droite toute."
