Fermeture continue pendant trois ans et demi ou coupure chaque automne pendant quinze ans ? La commission franco-italienne doit trancher sur l’avenir des travaux du tunnel du Mont-Blanc.
Comment envisager les travaux du tunnel du Mont-Blanc ? La question était sur toutes les lèvres de la commission intergouvernementale franco-italienne. Finalement, l'instance a tranché… ou presque. En effet, deux options ont été mises sur la table dans l'organisation des travaux colossaux du tunnel évoque Ici Haute-Savoie. Celles-ci sont destinées à refaire entièrement les 6 kilomètres de voûte à l'intérieur du tunnel, vieux de 60 ans. Première solution, fermer pendant trois ans et demi en continu. La deuxième, couper la circulation pendant les 3 mois et demi d'automne, pendant 15 ans. Une avancée dans les négociations, mais la commission devra trancher avant 2026.
Ces deux propositions ont été conduites par le groupement européen d'intérêt économique (GEIE), exploitant du tunnel. Pour rappel, celles-ci font suite à plusieurs phases de travaux préparatoires, l'une d'entre elles étant en cours jusqu'au 12 décembre prochain. Ces phases auront lieu pendant plusieurs années et consistent à expérimenter des types de chantiers afin d'opter pour l'option la plus efficace. Les véritables travaux n'auront pas lieu avant 2030.
Les transporteurs s'opposent à l'une des options
Lors de l'évocation de ces deux solutions de travaux, les transporteurs ont fait part de leur réticence. Ils contestent l'option qui prône 3 ans et demi sans interruption.
Afin de prendre une décision, la préfecture de Haute-Savoie en appelle à l'avis des parlementaires, qui doivent donner leur décision avant ce vendredi. Xavier Roseren, député de la 6ᵉ circonscription va plus loin. L'élu a décidé de remettre son vote entre les mains de ses citoyens. Du 20 au 23 octobre, les Hauts-Savoyards ont la possibilité de faire entendre leur voix sur le site web du conseil citoyen. A noter que les acteurs économiques français et italiens ont également été consultés dans le but "d'éclairer les décisions des deux États".
