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L’État et la Région débloquent 4,4 milliards d’euros pour "préparer l’avenir" du territoire

L’État et la Région ont dévoilé ce vendredi 7 octobre leur nouveau CPER construit depuis 18 mois et qui verra 4,4 milliards d’euros être investis d’ici 2027 à travers le territoire, afin de créer 50 000 emplois directs et 100 000 emplois indirects pour "préparer l’avenir" de l’Auvergne-Rhône-Alpes. 

C’est peu dire que ce vendredi matin, au moment de présenter le nouveau contrat de plan État-Région (CPER) en Auvergne-Rhône-Alpes, le président du conseil régional Laurent Wauquiez et le préfet de région Pascal Mailhos étaient fiers. Dans un discours grandiloquent, l’élu LR a longuement évoqué les qualités de la Région Auvergne-Rhône-Alpes qu’il dirige depuis 2016, la présentant comme le "moteur économique de la France". 

"Générer 55 000 emplois directs"

Un moteur économique dans lequel l’État et la Région ont annoncé ce vendredi 7 octobre investir 4,4 milliards d’euros d’ici 2027. Un budget en augmentation de 25% par rapport au précédent CPER qui était de l’ordre de 3,5 milliards d’euros et dont "90% des projets ont été engagés", assure Pascal Mailhos. 


"Jamais il n’y aura eu un investissement aussi important sur les grands projets portés par les territoires", Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes


Réparti à part égal entre l’État et la Région ce nouveau CPER va permettre de financer plusieurs centaines de "projets structurants" pour les territoires et des projets liés à l’Enseignement supérieur, à la recherche et à l’innovation (ESRI). Contrairement au précédant, ce contrat porte cette fois-ci des volets territoriaux, c’est-à-dire des projets proposés par les départements et les Métropoles, afin de répondre à la volonté de l’État et de la Région de mieux repartir leurs financements sur le territoire et pas  seulement sur les Métropoles. Il y a aura ainsi "trois fois plus d’investissements dans le Rhône [plus de 67 millions d’euros, NDLR]. On veut que chacun soit traité de la même manière", insiste Laurent Wauquiez.


"Le pari que nous faisons ensemble dans ce CPER c’est de continuer à vouloir être la première région industrielle hors île de France", Pascal Mailhos, préfet de la Région


Ce CPER doit répondre à plusieurs objectifs "aménager le territoire", "soutenir l’activité économique pour créer des emplois" et "préparer l’avenir". "C’est un plan stratégique pour répondre aux besoins du territoire dans sa diversité. L’objectif est d’obtenir des résultats visibles concrets et utiles pour les habitants", précise Pascal Mailhos. Concrètement, "ces 4,4 milliards vont générer 50 000 emplois directs et 100 000 emplois indirects", assure le président de la Région.

Ça coince avec les métropoles

Pour le moment seuls les projets portés par les départements avec lesquels l’État et la Région travaillent depuis 18 mois ont été dévoilés, car les discussions qui se révèlent très complexes avec les Métropoles (Lyon, Grenoble, Saint-Étienne et Clermond-Ferrand) se poursuivent, ces collectivités ayant demandé un délai. Pour l’instant l’État aurait récupéré les dossiers de deux Métropoles sur quatre. "On a réservé les sommes pour les métropoles, nous n’avons pas voulu les brusquer pour leur permettre de mener leur action", a ironisé le Laurent Wauquiez, sans rentrer dans le détail. 

Le préfet Pascal Mailhos et le président de Région Laurent Wauquiez étaient aux côtés des présidents et présidentes des 12 départements de la région pour présenter ce CPER. Reste désormais à présenter la partie comprenant les Métropoles de Lyon, Saint-Étienne, Grenoble et Clermont-Ferrand qui ont obtenu un délai. (Photo Hadrien Jame)

La réalité est éminemment plus complexe. Depuis plusieurs mois les quatre Métropoles, l’État et la Région sont à couteaux tirés sur ce sujet et n’hésitent pas à faire fuiter les courriers salés qu’ils s’envoient. Le 31 août dernier Olivier Bianchi (PS), Bruno Bernard (EELV), Christophe Ferrari (divers gauche) et Gaël Perdriau (LR) les présidents des métropoles expliquaient ainsi avoir decouvert "qu’un nombre infime des projets que nous proposions de prioriser était retenu, et que certains, jamais discutés jusqu’alors, avaient été intégrés". De leurs côtés, en septembre, l’État et la Région avaient tapé du poing sur la table en appelant notamment la Métropole de Lyon à proposer des projets plus précis. Selon nos calculs, environ 2 milliards d’euros pourraient échoir aux projets des métropoles, qui pourraient être présentés en début d‘année prochaine.

Plus de 2 milliards pour les 12 départements

Les quelques 2,5 milliards d’euros restants ont déjà été fléchés par l’État et la Région sur l’ESRI, pour un montant de 386 millions d’euros répartis entre les sites universitaires de Lyon/Saint-Étienne (208 millions €), Grenoble Alpes/Valence (40 millions €), Clermont-Ferrand (55 millions €) et Savoie/Mont-Blanc (83 millions €). Le reste a été alloué à des projets dans les départements qui "sont prêts à être déployés", souligne Pascal Mailhos. 


"Nous avons choisi un nombre restreint de projets pour éviter un effet de saupoudrage et réaliser des gros projets", Pascal Mailhos, préfet de la Région


"Nous avons choisi un nombre restreint de projets pour éviter un effet de saupoudrage et réaliser des gros projets", poursuit le préfet de Région. En tout plus de 500 projets ont été retenus. Cela va du soutien à des musées comme celui de Saint-Romain-en-Gal (Rhône), au réaménagement des bords de Loire, à la création d’un pôle sports de montagne à Chamonix (Haute-Savoie), en passant par la création du centre de formation Grand Carénage Centre Nucléaire et de Production d’électricité de Cruas (Ardèche), ou encore le financement de deux projets chers à Laurent Wauquiez, la création d’un musée de la civilisation gauloise sur le site de Gergovie (Puy-de-Dôme) et l’aménagement de la Maison du Petit-Prince (Ain). 

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