Quatre jours après la violente agression du maire de Villeneuve-de-Marc (Isère), Gilles Dussault, le suspect a été mis en examen pour tentative de meurtre et placé en détention provisoire. Son profil laisse apparaître de possibles troubles psychologiques.
L’homme soupçonné d’avoir agressé à l’arme blanche Gilles Dussault (63 ans), maire de Villeneuve-de-Marc (Isère), a été mis en examen pour tentative de meurtre et placé en détention provisoire ce dimanche.
Âgé de 60 ans, le suspect avait été interpellé vendredi, deux jours après les faits. Devant les enquêteurs, il a reconnu avoir frappé le maire avec un objet métallique, évoquant un "coup de sang" lié à un litige ancien au sujet d’un bâtiment municipal dont le toit s’était effondré sur un abri lui appartenant. Il conteste toutefois toute intention de tuer.

Un état psychologique jugé préoccupant
Le procureur de la République de Grenoble, Étienne Manteaux, a précisé devant la presse que l’homme présente un profil troublant : persuadé que sa sœur, retrouvée pendue, a en réalité été assassinée, auteur de livres sur "la psyché des machines" et il entretiendrait une relation avec une intelligence artificielle. Des éléments qui interrogent sur son état mental.
L’agression a eu lieu alors que l’édile enlevait du lierre près de son domicile. Grièvement blessé au thorax et au bras, Gilles Dussault a d’abord eu un pronostic vital engagé en raison d’un pneumothorax. Son état s’améliore et il pourrait quitter l’hôpital dans les prochains jours.
Lire aussi : La "vive indignation" des maires du Rhône et de la Métropole de Lyon après l’agression d’un maire en Isère