Après l’explosion survenue lundi 22 décembre sur le site d’Elkem Silicones à Saint-Fons, au sud de Lyon, un deuxième salarié est décédé vendredi de ses blessures.
Le bilan s’alourdit après l’explosion sur le site d’Elkem Silicones à Saint-Fons survenue ce lundi 22 décembre. Un deuxième salarié, un homme de 55 ans, est décédé vendredi de ses blessures, a indiqué à l'AFP Estelle Delaune, secrétaire générale CFDT Syndicat Chimie Energie, précisant une information de la préfecture. Mardi déjà, un premier employé, un homme de 47 ans est décédé à la suite de l’incident. Selon Estelle Delaune, deux autres personnes sont toujours hospitalisées, dont au moins une se trouve en soins intensifs.
Il s’agit du troisième décès en moins de 10 ans
Les quatre salariés - un ingénieur chimiste, deux techniciens spécialisés et une personne du département santé environnement, tous âgés entre 40 et 55 ans - avaient été blessés lundi dans l'explosion d'un atelier pilote du site dans lequel ils travaillaient. Il s'agit du troisième décès enregistré en près de dix ans sur le site Elkem de Saint-Fons, après la mort en 2016 d'un homme tué dans l'incendie de fûts de silicone dans un entrepôt.
L'origine de l'explosion dans ce site classé Seveso seuil haut, situé au cœur de la Vallée de la chimie, est pour l'heure encore indéterminée. Le directeur de l'usine, Jean-Pierre Lerat, avait avancé lundi que la déflagration avait pu être causée par une émanation d'hydrogène "dans un atelier expérimental".
L'explosion a eu lieu alors qu'une équipe réalisait une "dévolatilisation d'huiles de silicone hydrogénées", une "manipulation relativement courante dans cet atelier", avait précisé à l'AFP Guillaume Artois, un porte-parole de l'entreprise.
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Une enquête ouverte par le parquet de Lyon
Pour rappel, le parquet de Lyon a ouvert une enquête pour blessures involontaires par personne morale et homicide involontaire par personne morale dans le cadre du travail, confiée à la Division de la criminalité organisée spécialisée (DCOS) et à la Direction départementale de l'emploi, du travail et des solidarités (DDETS).
Considérant le drame comme "inacceptable", les syndicats CGT et FNIC (Fédération nationale des industries chimiques) ont quant à eux annoncé se porter partie civile.
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