L'ASVEL en finale du championnat de Pro A : La parole à la défense

Le club villeurbannais, dont le dernier des 16 titres remonte à 2002, y affronte un surprenant novice à ce niveau, Orléans. Difficile pourtant de dégager un favori sur la loterie d'une finale en un acte. Une seule (quasi) certitude : la défense l'emportera.

Au basket, contrairement au célèbre adage, la 'meilleure attaque c'est (souvent) la défense'. Au vu des parcours respectifs des deux finalistes, l'affrontement final entre les numéros 1 et 2 de la saison régulière s'annonce justement comme un âpre combat défensif. Les deux équipes ont plus d'un point commun cette saison : pas de réelle star mais un collectif redoutable, un trou d'air en cours de saison et une aptitude certaine à nuire aux velléités offensives de leurs adversaires... La 'faute' aux deux meilleurs tacticiens français en activité, Vincent Collet, néo-coach de l'équipe de France, pour l'ASVEL, et Philippe Hervé, entraîneur de l'année en Pro A, pour Orléans : deux maîtres à jouer pour leurs équipes, deux maîtres à déjouer pour leurs adversaires en play-offs. En demie, l'ASVEL et Orléans avaient mis sous l'éteignoir Nancy et Le Mans. Soit les deux équipes les plus intrinsèquement talentueuses de Pro A, favorites en début de saison, rompues à l'Euroligue et réputées jusque-là pour leur habileté à faire exploser les défenses.

2-1 pour Orléans

En finale, pour l'ASVEL, il s'agira avant tout de ne pas voir son jeu de passe se déliter face au harcèlement des meneurs adverses, Sciarra et Curti, et à l'impact défensif des pivots cubiques, Covile et Dials. Les qualités offensives d'Ali Traoré, meilleur marqueur de l'ASVEL en play-offs seront indispensables face aux deux mastodontes. D'autant que Chevon Troutman, touché au dos, est incertain. Le secteur intérieur villeurbannais (Campbell surtout) aura également fort à faire avec les ailiers forts Moerman et Greene qui ne rechignent pas à s'écarter pour tirer à 3 pts. Si ces deux-là se mettent à marquer de loin, les choses vont devenir compliquées. Idem si le shooteur Cedric Banks retrouve sa verve du début de saison (trois matches à 30 points ou plus). L'expérience des Jeanneau-Foirest sera encore une fois déterminante, surtout si la maison brûle comme en demie. Tout comme le rôle de JR Reynolds , souvent décevant cette saison mais qui peut faire la différence. Amara Sy n'aura pas davantage le loisir de se rater : l'Amiral ayant perdu ses compas offensifs depuis cet hiver, il devra en plus se coltiner un redoutable chien de garde : Tony Dobbins. Tout en limitant l'apport de Brian Greene de l'autre côté du terrain. Un Greene qui, comme l'ex-Orléanais de l'ASVEL Ben Dewar, aura sans doute à coeur de briller face à son ancienne équipe. De là, si les deux équipes parviennent à dérouler leur jeu collectif, l'adresse (ou la maladresse) fera le reste, comme toujours dans ce sport. Mais ce facteur est d'autant moins négligeable dans le contexte d'une finale sur un match, disputée dans une salle, Bercy, où personne ne joue vraiment à domicile (on attend néanmoins 1500 Villeurbannais), où les repères sont donc faussés. Et où l'impensable est la seule constante. Cette saison Orléans mène 2 victoires à 1 contre l'ASVEL. Villeurbanne se contenterait sans doute de ramener les compteurs à 2-2. Il n'en faudra pas plus pour remporter un 17e titre de champion.

Le match sera diffusé sur deux écrans géants, Brasserie de la Poste, 40 avenue Henry Barbusse à Villeurbanne, en face de la mairie.

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