Clinique du Val d’Ouest à Écully. Google Maps

Un mouvement "extrêmement suivi" dans le Rhône : pourquoi les radiologues libéraux feront-ils grève lundi ?

Alors que la Fédération Nationale des Médecins Radiologues (FNMR) a appelé ses membres à faire grève le lundi 10 novembre, le mouvement devrait être très suivi dans le département du Rhône.

Actes programmés reportés, imagerie libérale à l'arrêt... Ce lundi 10 novembre, les radiologues libéraux seront en grève dans le Rhône. Un appel mené par la Fédération Nationale des Médecins Radiologues (FNMR) pour protester contre la baisse à venir des tarifs, prévue par la Caisse nationale d’assurance maladie et le projet de loi de finances sur la Sécurité sociale.

"À Lyon, nous sommes un réseau très structuré et la grève sera extrêmement suivie, a déclaré le Dr Aymeric Rouchaud, radiologue spécialisé en pédiatrie à la clinique du Val d’Ouest à nos confrères du Progrès. Plus de 90 % des radiologues devraient être en grève."

Lire aussi : Urgences médicales : l'enjeu de l'imagerie 24h/24

Concrètement, les actes d'imagerie libérale seront quasiment à l'arrêt et les patients ont été invités à reporter leurs actes programmés. "On n’y croyait pas trop car nous sommes des chefs d’entreprise donc cela nous coûte cher. Mais c’est tellement grave ! Ces baisses mettent en difficulté nos entreprises mais aussi les patients", continue le spécialiste.

Si dans ls faits certains médecins radiologues pratiquaient déjà la grève de la Permanence des soins en établissement, le mouvement devrait également être étendu aux urgences pour toute la journée de lundi. "Une dizaine de réquisitions sont proposées au Préfet pour assurer la sécurité des soins urgents ce jour-là", a toutefois précisé l’ARS d'Auvergne-Rhône-Alpes au Progrès.

Quelles conséquences des baisses tarifaires ?

Concrètement, l'Assurance maladie va baisser les tarifs d’une large partie des examens d’imagerie à partir de fin 2025, principalement les scanners, IRM et TEP (Tomographie à Emission de Positons), dont les forfaits chuteront d’environ 12 % d’ici 2027. Des baisses qui "auront des effets immédiats sur le quotidien des patients" selon la FNMR, avec des allongements des délais d'accès aux examens et des possibles fermetures de cabinets, surtout en dehors des grandes villes. Mais aussi une fragilisation des dépistages et traitements de certaines maladies, dont des cancers et des maladies chroniques.

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