La menace Wauquiez suite à la venue de la chef de file d'une organisation terroriste à l'université Lyon 2

C'est une vraie-fausse annulation qui fait grand bruit. Et qui n'a pas tardé à faire réagir Laurent Wauquiez, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Maryam Abbu Daqqa, chef de file du Front populaire de libération de la Palestine, organisation classée comme "terroriste" par l'Union Européenne, avait dans un premier temps été annoncée pour une conférence à l'université Lyon 2 intitulée : "Colonisation et apartheid israélien, quel avenir pour les Palestiniens ?"

Face à la mobilisation du groupe Les Républicains, qui avait saisi la ministre de l'Enseignement supérieur pour lui demander l'annulation de la conférence, l'université avait annoncé, jeudi dernier, que la venue de la leader palestinienne était annulée. Cependant, ce jeudi soir, Maryam Abu Daqqa était bien présente dans l'université lyonnaise.

La militante présente dans le public

Si elle n'a pas participé en tant qu'invitée à la conférence, elle a néanmoins pris la parole après une heure trente d'échanges. Présente dans le public, Maryam Abu Daqqa a été très applaudie et a conclu son propos en avouant qu'elle était "ici pour demander seulement la liberté et la justice, rien d'autre" comme le rapporte Le Point.

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"Des dérives qui portent atteinte aux valeurs de la République et de la laïcité"
Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes

Face à cette présence, Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, a envoyé vendredi une lettre à la présidente de l'université, dans laquelle il déplore la venue de la militante palestinienne. "La Région applique des règles extrêmement vigilantes sur les dérives qui portent atteinte aux valeurs de la République et de la laïcité. Nous ne voulons pas transiger sur ces sujets. Nous ne fermerons pas les yeux." explique Laurent Wauquiez.

La Région, par la voie de son président, menace également de "suspendre ses coopération avec l'université Lyon 2", si cette dernière était reconnue coupable d'avoir "permis une telle dérive".

"Il est extrêmement grave que dans des locaux universitaires qui sont au contraire là pour défendre la liberté d'expression et le respect de l'autre, la représentante d'une organisation terroriste ait été accueillie" conclut le courrier.