David Kimelfeld, Georges Képénékian et Jean-Paul Bret au Grand Lyon

Collomb “autocrate”, Kimelfeld “plus onctueux”, selon Jean-Paul Bret

Pour sa dernière conférence de presse de rentrée avant de prendre sa retraite politique, Jean-Paul Bret a présenté une forme de bilan de ses années villeurbannaises, mais aussi analysé l'état politique actuel de la métropole de Lyon. Une collectivité territoriale crée par Gérard Collomb, qu'il n'a pas épargné. 

La métropole telle qu'elle a été conçue est un choix de circonstances qui a ses faiblesses. C'est d'ailleurs pour ça que personne n'a voulu faire comme Lyon. Ça montre que le modèle métropolitain lyonnais est un rameau stérile”, a-t-il expliqué. Pour l'élu PS, si l'exemple lyonnais n'a pas fait d’émule, c'est qu'il a été le fruit “d'un choix de circonstances entre des individus”. “L'un (Gérard Collomb, NdlR) y trouvait un instrument de puissance et de gloire. Tandis que pour l'autre (Michel Mercier, NdlR), ça a été un moyen de sortir d'une gestion pas simple avec des emprunts toxiques, etc.. Tout ceci a par ailleurs été favorisé par la faiblesse de François Hollande qui a dit débrouillez-vous”, a poursuivi le maire de Villeurbanne. 

Pour lui, la communauté urbaine était acceptée, car elle s'était “construite dans le temps avec une vision commune partagée”. “Ce n'est pas parce que l'on est gros que l'on est fort. Collomb a toujours parlé de modèle lyonnais, mais aujourd'hui le modèle lyonnais n’existe pas. Et le nouveau président, qui n'est pas bête, essaie de tempérer ça”, a ajouté Jean-Paul Bret. 

“Aujourd'hui rôle de maire ne bénéficie plus du même respect”

Aussi vice-président à la métropole de Lyon, ce dernier a, semble-t-il, préféré travailler avec David Kimelfeld que Gérard Collomb. “La cohabitation avec Gérard Collomb est plus difficile. Quand il est en situation de pouvoir, il en joue et n'est pas facilitateur. Il a des positions d'autocrates. Kimelfeld est plus onctueux”, s'est-il amusé. Il voit d'ailleurs d'un bon œil la mission confiée à Marc Grivel par le président de la métropole afin “de mieux associer les communes”. 

Le maire de Villeurbanne a cependant refusé de prendre position pour l'un ou l'autre. “Ce n'est pas à moi de faire le choix des candidats avec la République en marche.” Alors qu'il va quitter la scène politique après les élections, Jean-Paul Bret a conclu son intervention par une forme de bilan de l'évolution de la fonction de maire depuis 2001, date de sa prise de fonction. “Aujourd'hui rôle de maire ne bénéficie plus du même respect”, a-t-il regretté. Puis de terminer : “Mais ça va de pair avec l'évolution sociétale et les réseaux sociaux. On est parfois traité comme un chien où en tout cas très mal. Avant ça arrivait aussi, mais pour ça il fallait prendre un papier et écrire. Forcement ça tempérait les propos. Le mail a déjà été un premier excitant. Et maintenant les réseaux sociaux n'en parlons pas

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