La candidate insoumise aux élections municipales de 2026 à Lyon, Anaïs Belouassa-Cherifi a tenu jeudi 6 novembre son premier meeting de campagne.
La course aux municipales est bien lancée à Lyon. Après Jean-Michel Aulas et Grégory Doucet, la députée La France insoumise de Lyon, Anaïs Belouassa-Cherifi a lancé officiellement sa campagne avec un premier meeting jeudi 6 novembre dans la salle In-Sted du quartier de la Part-Dieu, devant plus de 250 personnes. Une première prestation timide, au cours de laquelle la candidate insoumise a évoqué Lyon le temps d'une petite trentaine de minutes, noyée dans des prises de paroles préliminaires déconnectées des sujets municipaux.
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Discours nationaux et internationaux
Pendant près d'une heure avant elle, se sont succédés quatre intervenants, dont le président du collectif 69 Palestine, Jérôme Faynel qui a notamment dit regretter "l'absence du maire de Lyon qui n'a pas trouvé un seul instant depuis deux années pour participer à une mobilisation", et dénoncé le jumelage de Lyon avec la ville israélienne de Beer-Sheva.
Puis, la star de la soirée, la députée et vice-présidente de l'Assemblée nationale, Clémence Guetté s'est lancée dans un état des lieux de la situation politique de pays. Pendant plus de trente minutes, la responsable des programmes des Insoumis a évoqué le budget, le PLFSS (projet de loi de financement de la Sécurité sociale), la taxe Zucman, les "renoncements des socialistes", avant de finir par rapidement évoquer Lyon.
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"Ville des canuts, de la Guillotière, terre d'accueil et de résistance"
Le temps d'attaquer des socialistes lyonnais qui (selon un billet de Romain Blachier publié chez Lyon Mag) auraient qualifié la proposition de réquisitionner les logements vacants de "proposition de Miss France". La candidate a finalement pris la parole pour déployer sa vision de Lyon, "ville des canuts, de la Guillotière, terre d'accueil et de résistance".
Une ville qu'elle refuse de laisser aux "guignols de la droite et de la macronie agonisante", l'ex-président de l'OL et candidat Jean-Michel Aulas. L'insoumise a épargné le maire sortant Grégory Doucet dont elle n'a pas prononcé le nom, tout en dénonçant "le résultat de politiques de renoncement et de l'indifférence" : les 270 enfants toujours sans toit. Taclant elle aussi les socialistes qui, dit-elle, "ont vraiment renoncé à améliorer la vie des gens".
Réquisition des logements vacants
"Notre main ne tremblera pas", promet ainsi Anaïs Belouassa-Cherifi, pour réquisitionner les logements vacants à Lyon. L'insoumise souhaite aussi créer un "observatoire municipal sur le mal-logement et la spéculation immobilière". La députée propose également la création d'un restaurant municipal... qui existe déjà et sert des repas gratuits tous les midis du lundi au vendredi.
Elle promet la création de centres de santé municipaux, la mise en place de budgets pluriannuels pour que les associations "puissent enfin se projeter". Enfin, ABC veut que la Ville se porte partie-civile dans les affaire de sexiste ou de racisme, et promet la création de lieux d'accueil pour toutes les formes de discriminations.
Rien sur les transports en revanche, ni sur le cadre de vie, la sécurité ou le commerce. Un discours qui manquait de lyonnaiseries reconnaît une militante à la fin d'un meeting conclu par une timide Marseillaise. La sensation, pour l'heure, d'un programme uniformisé, appliqué à Lyon comme il pourrait l'être à Marseille.
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