Fourvière fait recette !

Plus de 25 000 places étaient d'ailleurs déjà vendues le jour de la présentation du programme !

Au fil des éditions, les Nuits de Fourvière peaufinent leur recette qui rencontre un succès croissant : de 20 000 spectateurs en 1994, l'événement porté par le Conseil général du Rhône est passé à 107 000 spectateurs l'an dernier. "Fourvière, c'est tout ! C'est un forum où tous les publics se rencontrent" aime à dire le conseiller général Jean-Jacques Pignard, président du Conseil d'administration des Nuits de Fourvière. La manifestation est pluridisciplinaire et accueille aussi bien du théâtre (une création franco-syrienne d'Andromaque ou un stand up de Fellag), que du cinéma (Casino de Scorsese et Pink Floyd The Wall de Parker), de la danse, de la musique symphonique ou des concerts pop.
Il y en a donc pour tous les goûts, mais la programmation ne fait pas de faute de goût : dans chaque domaine, les propositions artistiques sont de qualité. Seul bémol : la part de création et de risque nous paraît très limitée - au regard du montant considérable des aides publiques perçues par la manifestation. Et parfois déjà largement éprouvées. Le festival sollicite ainsi des habitués, déjà adulés par le public des Nuits. C'est le cas de Bartabas qui vient avec l'Académie équestre de Versailles et Zingaro (pour 20 dates déjà complètes !), de Keith Jarrett, de Sylvie Guillem qui participe à un hommage à Béjart, de Youssou N'Dour ou encore de Goran Bregovic. En danse, les Nuits ne invitent des compagnies contemporaines phares de la scène internationale, déjà connues et aimées à Lyon car elles ont été accueillies par la Biennale ou la Maison de la Danse : la Batsheva Dance Company et la Compania Nacional de Danza de Nacho Duato. En musique, l'affiche fait la part belle à des blockbusters comme R.E.M. et Massive Attack et des stars de la chanson française comme Juliette Gréco ou Vanessa Paradis. Ou encore Thomas Dutronc, Camille, et l'émouvante israëlienne Yael Naim. Les Nuits se paient même le luxe de faire passer en première partie des artistes comme Etienne Daho (avant Marianne Faithfull !) ou Benjamin Biolay qui chantera avant Cat Power. A ces éléments solides, les Nuits ajoutent une quasi exclusivité qui va faire un gros buzz : c'est à Lyon (et Nice) que Léonard Cohen fait son grand retour sur scène après quinze ans d'absence. Et des originalités assez sympas comme des lectures de sonnets de Shakespeare par Marianne Faithfull ou une soirée "Honest Jons Revue" imaginée par Damon Albarn avec les artistes de son label. Vous ajoutez à l'ensemble une tonalité africaine avec une nuit de l'Algérie (El Gusto + Idir), une nuit du Sénégal (Youssou N'Dour + Orchestre Baobab) et une soirée autour de trois belles voix africaines (Angélique Kidjo + Rokia Traoré + Asa), et le tour est joué. Il n'y a plus qu'à prévoir de faire un tour, et plus, à Fourvière cet été.

> Les Nuits de Fourvière, du 7 juin au 2 août, au Théâtre antique et à l'Odéon de Fourvière, Lyon 5e. Billetterie : 04 72 32 00 00. www.nuitsdefourviere.fr

Le jour même de la présentation des Nuits de Fourvière, les 26 000 places de Battuta de Zingaro étaient déjà toutes vendues. Les places pour le concert de Léonard Cohen (49 euros) sont parties en 48 heures.

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