Photo d’archives des Worldskills France en 2019. Cette année 800 jeunes s’affrontent du 14 au 16 septembre à Lyon. ©Laurent BAGNIS

Worldskills : coup d’envoi de la compétition nationale des métiers à Lyon avec 800 jeunes

À compter de ce jeudi 14 septembre, 800 jeunes français représentants 69 métiers s’affrontent à Eurexpo pour montrer l’étendue de leur expertise et décrocher une place dans l’équipe de France des Worldskills. 

As de la cyber-sécurité, de la taille de pierre, de la métallurgie, de l’ingénierie… concepteurs de jeux vidéo, cuisiniers, coiffeurs ou encore fleuristes se retrouvent à partir de ce jeudi 14 septembre dans les halls d’Eurexpo pour trois jours de compétition. Trois journées d'olympiade des métiers tournées autour de l’excellence professionnelle française, qui mettront à l’épreuve 800 jeunes français déterminés à montrer toute l’étendue de leur expertise dans les 69 métiers représentés. 

82 jeunes de la région visent l'excellence

À la clé de cette 47e compétition nationale des Worldskills, qui se déroule du 14 au 16 septembre, une place au sein de l’équipe de France pour participer à l’épreuve mondiale qui se déroulera également à Lyon, du 10 au 15 septembre 2024. Suivront ensuite, un an plus tard, les Worldskills Europe à Herning au Danemark, du 8 au 14 septembre 2025, pour les jeunes lycéens professionnels et apprentis.

Avant d’accéder à cette compétition nationale, les jeunes talents du pays ont dû passer par une sélection régionale. Organisés dans les 15 régions de France métropolitaine d’outre-mer, la concurrence était déjà rude parmi les plusieurs milliers de candidats pour cette première étape. "Nous étions 20 pour la région Auvergne-Rhône-Alpes. C’était dur, mais ça l’a fait", nous confiait en juillet Marius Perrier spécialisé dans la création de jeux vidéo, soulagé d'avoir réussi à décrocher sa place dans sa catégorie.

Au niveau local, l’équipe régionale d’Auvergne-Rhône-Alpes est composée de 82 jeunes, qui tenteront de s’illustrer sur des métiers liés à l’alimentation, l’automobile et les engins, le bâtiment et les travaux publics, la communication et le numérique, l’industrie, les services et le végétal. Ils devront réaliser une création, en respectant un thème imposé et un temps donné, avant d’être notés par un jury composé d’enseignants, de formateurs, de professionnels d’entreprises. 

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100 000 visiteurs dont 6 ministres

"Quelle que soit la suite de leur parcours", les concurrents "seront désormais appelés à témoigner auprès des autres jeunes de la passion qui les anime et de l’épanouissement qu’ils trouvent dans l’excellence des métiers", estimait auprès de l'AFP Florence Poivey, présidente de Worldskills France. Le premier de ces témoignages ce fera auprès des 100 000 visiteurs attendus sur les trois jours de compétition. L’occasion pour les curieux de s’essayer à des métiers différents. 

Ce grand rassemblement des métiers ne se fait toutefois pas sans accroc. Alors que plusieurs ministres sont attendus sur les trois jours de compétition, Olivier Dussopt, ministre du travail, Clément Beaune, ministre des Transports, Carole Grandjean, ministre de l’Enseignement et de la Formation professionnelle, Gabriel Attal, le ministre de l’Éducation ou encore Jean-Noël Barrot, le ministre de la Transition numérique, les chambres de métiers et de l'artisanat (CMA) ont boycotté l’inauguration de l’événement, qui se déroulait mercredi soir.

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Les CMA boycottent l'inauguration

Les CMA se disent mécontentes de la baisse globale de 5% des niveaux de prise en charge des contrats d'apprentissage, entérinée le 7 septembre. "A très court terme, les conséquences de ce décret sont dramatiques pour nos CFA (centres de formation d'apprentis) puisque 57% de nos formations deviennent déficitaires et nous perdons, très concrètement, notre capacité à former à tous les métiers de l'artisanat", déplorent les organisations dans un communiqué. "Le coût de la formation ne doit pas être considéré comme une dépense mais bien comme un investissement pour l'avenir de nos jeunes et de nos métiers! C'est la ligne que je défendrai à Lyon, auprès de tous les décideurs, avec respect, détermination et fermeté", précise Joël Fourny, le président de CMA France.

"Le coût de la formation ne doit pas être considéré comme une dépense mais bien comme un investissement

Joël Fourny, le président de CMA France

Un choix des CMA que dit regretter Carole Grandjean, pour qui, selon des propos recueillis par l’AFP, ces "revendications ne doivent pas interférer avec ce grand rendez-vous". Ajoutant qu'elle ouvrirait "cet automne des concertations concernant les modalités de détermination des subventions que perçoivent les centres de formation d'apprentis". À noter que s’il ne participera pas aux événements officiels, le réseau de CMA sera toutefois bien présent sur le site, pour soutenir les 73 jeunes passés par ces CFA

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