Après l’incendie qui a touché un immeuble de Rillieux-la-Pape samedi 8 novembre, le ministre de la Ville et du Logement, Vincent Jeanbrun s’est rendu sur les lieux ce lundi.
Le ministre de la Ville et du Logement, Vincent Jeanbrun, s’est rendu à Rillieux-la-Pape ce lundi 10 novembre après l’incendie qui a touché un immeuble situé avenue de l’Europe ce week-end. Pour rappel, le feu aurait pris après que des tirs de mortier d’artifice ont atterri sur le balcon de l'un des immeubles de 5 étages situé à proximité du tournage d'un clip de rap non-autorisé. Au total, 5 appartements ont été complètement détruits par les flammes et 39 personnes sont dans l’attente d’un relogement.

Sur place ce lundi, les dégâts sont considérables et impressionnants. Et les tensions vives, tant certains habitants se sentent délaissés depuis trop longtemps. "C’est une honte", lance une habitante de ce quartier qui a perdu son logement samedi après-midi. "Sous prétexte que j’ai été hébergée dans ma famille, on ne nous dit rien", s’émeut-elle aux côtés de différents acteurs sociaux. "On savait qu’il allait se passer un drame. Ça ou un mort", s’indigne un autre. "Ils ne viennent jamais dans nos quartiers, ils ne savent pas ce que l'on vit".
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"Les incendiaires ne sont en rien des porte-parole de nos quartiers"
Aux côtés de familles sinistrées, le ministre assure que cet acte "n’entamera pas la volonté de la municipalité, de l’État et de toutes les collectivités locales de transformer durablement cette ville". Doté d’un budget de 330 millions d’euros, le quartier où s’est déroulé le drame est actuellement en pleine réhabilitation. "Nous venons dire aux habitants de Rillieux-la-Pape que nous sommes avec vous et que nous allons replanter le drapeau de la République. Il faut dire aux narcotrafiquants qu’ils ne sont pas chez eux. C’est la République qui est, ici, chez elle. Les incendiaires ne sont en rien des porte-parole de nos quartiers", a-t-il ajouté. Et de conclure : "Nous allons travailler avec encore plus de vigueur dans la rénovation urbaine et dans l’accompagnement des jeunes de ces quartiers".

À ses côtés, le maire de la commune, Alexandre Vincendet a, quant à lui, dénoncé les "trumpistes locaux" réfutant la version des autorités. "Il y a plusieurs angles de vue, les caméras ne peuvent pas mentir. Fort heureusement, nous avons mis des caméras de vidéosurveillance, ces mêmes caméras dont l’opposition nous dit en permanence qu’elles sont inutiles", s'est-il indigné. Et d’ajouter : "Il y a un moment où il faut rétablir la vérité. Ce sont des voyous qui ont réalisé ces tirs de mortiers et qui ont voulu s’en prendre à des uniformes. Il y aurait pu avoir des morts".
Vincent Jeanbrun s’est ensuite rendu au centre d'accueil mis en place au centre social des Lônes pour aller à la rencontre des sinistrés. Pour l’heure, aucune interpellation n’a été effectuée. Une enquête a été ouverte.
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