Un véhicule incendié près de la prison de Corbas.

DZ Mafia et attaque de prisons : des détenus lyonnais impliqués

Imran A., soupçonné d’avoir piloté des actions violentes contre l’administration pénitentiaire, aurait recruté des petites mains grâce à des détenus lyonnais.

Incarcéré au Pontet (Vaucluse) depuis l’été 2023, Imran A., 23 ans, est suspecté d’être à l’origine du groupuscule DDPF (Défense des droits des prisonniers français), un mouvement clandestin impliqué dans plusieurs actions coordonnées contre des établissements pénitentiaires. Le 15 avril dernier, les enquêteurs ont intercepté un message audio envoyé depuis sa cellule, dans lequel il évoquait ouvertement la coordination de futurs incidents.

Selon les éléments de l’enquête relayés par Le Parisien - Aujourd'hui en France, Imran A. s’appuyait sur un petit cercle de détenus influents dans plusieurs établissements, dont ceux de Corbas et Villefranche-sur-Saône. Ces relais auraient servi à identifier, recruter et motiver des profils jeunes, parfois en attente de jugement, pour mener des actions de représailles — jets de projectiles, insultes, tags ou menaces — contre le personnel pénitentiaire, en réponse aux conditions de détention ou à des sanctions disciplinaires. Un mineur de 16 ans a été mis en examen et incarcéré à Lyon pour "des incendies aux abords des maisons d’arrêt" de Corbas et Villefranche-sur-Saône.

Des détenus de Corbas impliqués dans l'incendie volontaire d'un véhicule de surveillant ?

En région lyonnaise, les services de renseignement s’intéressent à plusieurs profils déjà connus pour leur radicalité en détention. L’un des volets de l’enquête explore la possible implication de détenus du centre pénitentiaire de Corbas dans l’incendie volontaire d’un véhicule de surveillant en mars dernier. Imran A., lui, n’a jamais été incarcéré à Lyon, mais aurait coordonné ses actions via l’application Telegram et des appels relayés clandestinement.

Présenté comme le "Monsieur Propre" de la DZ Mafia, ce jeune homme sans antécédents judiciaires lourds s’est rapidement hissé au rang de figure centrale de la contestation carcérale. Si aucun membre de DDPF n’a été condamné à ce jour, une trentaine d’interpellations ont eu lieu fin avril. Plusieurs suspects sont actuellement entendus par le parquet national antiterroriste dans le cadre d’une possible association de malfaiteurs. À Lyon, la vigilance reste renforcée dans les établissements pénitentiaires, où plusieurs surveillants disent craindre "un passage à l’acte en réaction aux récentes arrestations."

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