Ils avaient été arrêtés aux abords du centre pénitentiaire en août 2024, avec un drone et des colis destinés aux détenus.
Deux jeunes Isérois comparaissaient ce mercredi 4 juin devant le tribunal correctionnel de Villefranche-sur-Saône, pour une tentative de livraison illicite par drone en direction du centre pénitentiaire de la ville, a appris Le Progrès. Les faits remontent à la nuit du 19 août 2024 : peu avant 4 h du matin, les deux hommes avaient été interceptés par la police alors qu’ils circulaient à vive allure près de la prison.
L’intervention avait permis de découvrir, à bord de leur véhicule, un drone équipé de 12 chargeurs, ainsi que deux colis contenant un téléphone et des galettes de kebab. Les prévenus ont admis avoir été « missionnés par un grand de chez (eux) » pour remettre le matériel à un autre individu, en précisant qu’ils n’étaient pas eux-mêmes chargés de piloter l’appareil.
Peines de TIG et de prison ferme
Interrogés sur le contenu des colis, les deux jeunes sont restés évasifs. « On ne savait pas ce qu’il y avait dedans », ont-ils déclaré. La procureure de la République, Laetitia Francart, a pointé leur « mauvaise foi », tout en notant qu’ils avaient finalement reconnu les faits.
Le tribunal a condamné le conducteur, inconnu des services de police au moment des faits, à 70 heures de travail d’intérêt général (TIG). Son complice, en état de récidive légale pour des faits similaires, a écopé de 4 mois de prison ferme, peine aménagée sous bracelet électronique, qui s’ajoutera à une précédente condamnation de 6 mois également sous bracelet.
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