La rentrée s'effectue masquée à Lyon © Antoine Merlet
Photo d’illustration Covid-19. © Antoine Merlet

Coronavirus à Lyon : tous les chiffres en hausse, l'inquiétude grandit, le point sur l'épidémie dans le Rhône

Faut-il s'inquiéter ? Tous les chiffres sont désormais à la hausse à Lyon et dans le Rhône depuis plusieurs jours. Le nombre de contaminés, le taux de positivité, le taux d'incidence, le nombre de malades à l'hôpital. De fortes augmentations de partout. Et ça ne va pas s'arranger dans les prochains jours...

Le gouvernement "va être obligé de prendre un certain nombre de décisions difficiles dans les huit à dix jours maximum", a expliqué ce mercredi le président du Conseil scientifique Jean-François Delfraissy.

Delfraissy a prévenu. Pour l'instant, l'augmentation importante du nombre de cas positifs a "peu de retentissement" dans les hôpitaux. Mais prudence. "Il peut y avoir une augmentation très rapide, exponentielle, dans un deuxième temps", a-t-il ajouté. Il a notamment cité la région PACA, très touchée depuis quelques jours. Mais la région Auvergne-Rhône-Alpes, et en particulier le département Rhône, sont eux aussi très touchés.

Le point ce mercredi 9 septembre à Lyon et dans le Rhône :

Un nombre de cas positifs en forte hausse

  • 241 cas positifs dans le Rhône (sur 15 117 tests) entre le 3 et le 9 août
  • 557 cas positifs (sur 15 430 tests) entre le 10 et le 16 août
  • 1216 cas positifs (sur 22 000 tests) entre le 17 et le 23 août
  • 1687 cas positifs (sur 27 000 tests) entre le 24 et le 31 août

Une tendance qui se poursuit et qui augmente encore depuis début septembre. Selon les chiffres de Santé Publique France, le département du Rhône est le deuxième département de France où il y a le plus de cas positifs quotidiennement depuis plusieurs jours, juste derrière les Bouches-du-Rhône.

Le taux d'incidence en augmentation aussi

Le taux d'incidence est un indicateur surveillé de près par les autorités. Il permet de déterminer quel département passe en "zone rouge", en zone de circulation active du virus.

Ce taux d'incidence représente le nombre de cas positifs pour 100 000 habitants. Au-delà de 50, le département est placé en zone rouge. Dans le Rhône, ce taux frôle les 100 désormais.

Ca remonte aussi (nettement) dans les hôpitaux

Depuis plusieurs semaines, le nombre de patients hospitalisés était plutôt stable dans les hôpitaux du département. Le calme avant la tempête ?

49 nouveaux malades du covid-19 ont été admis dans les hôpitaux du Rhône entre lundi et mardi. En 24h. C'est beaucoup. C'est le deuxième jour de suite où le département fait partie des deux départements les plus touchés par les nouvelles hospitalisations avec les Bouches-du-Rhône.

Dans le Rhône, il y a actuellement 33 personnes en "réa" ce mercredi, cinq de plus que mardi (contre 5 au mois d'août). Des chiffres en augmentation depuis plusieurs jours alors qu'ils n'avaient fait que baisser depuis le mois d'avril. Alors oui, on est encore loin dans le Rhône des 300 personnes en réanimation en même temps de début avril mais rappelons aussi que le nombre de personnes hospitalisées en réanimation n'a cessé d'augmenter pendant trois semaines après le début du confinement, le 15 mars.

Idem dans la région avec 54 personnes dans les services de réanimation actuellement, contre 18 fin août.

L'augmentation nette du nombre de cas positifs ces derniers jours dans le Rhône va forcément provoquer une augmentation aussi du nombre de malades dans les hôpitaux du département ces prochains jours et ces prochaines semaines. Cela va encore augmenter. Inévitablement. Mais jusqu'où ? Impossible à dire actuellement.

Des fermetures de classes d'école se multiplient chaque jour

Cela se répercute aussi dans les écoles. 24 classes sont fermées à Lyon ce mercredi 9 septembre en raison de l'épidémie de coronavirus. Un bilan qui augmente de jour en jour (lire ici).

Les jeunes, les plus touchés par les nouveaux cas

Dans le dernier bilan de Santé Publique France dans la région, un bilan qui date du 3 septembre, 67% des nouveaux cas positifs dans la région ont moins de 40 ans (et la moitié de ces 67% ont entre 20 et 30 ans). Cela explique aussi pourquoi, pour l'instant, le nombre de formes graves dans les hôpitaux est moins important qu'en mars-avril. Les jeunes développent beaucoup moins de formes graves. Mais le virus circule de plus en plus et il ne va pas rester que "chez" les jeunes...

 

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