Pierre Crevat, responsable de la communication du salon Epoq'Auto, est l'invité de 6 minutes chrono / Lyon Capitale.
Avec 109 000 visiteurs sur trois jours en 2024, Epoq'Auto a fauché la pôle position au Salon de l'auto de Lyon (98 400 visiteurs cette année).
Epoq'Auto peut désormais se targuer d'être le n°1 lyonnais (et auralpin).
Au menu de ces trois jours (7, 8 et 9 novembre), à Eurexpo, la Peugeot 205 Turbo 16 (la reine des rallyes), la très exclusive Ferrari F50 (produite à environ 349 exemplaires), la rarissime Delaunay‑Belleville MF6 de 1923 (seulement six exemplaires existants), la légendaire DS 21 Pallas ayant appartenu au Général de Gaulle, la Bugatti EB110 GT, la Maserati MC12, la Gumpert Apollo...
Mais aussi l'aventure des marques automobiles lyonnaises disparues, témoins d'un âge d'or, une expo sur les youngtimers - du "jamais vu auparavant, ni à Époqu’Auto, ni dans d’autres salons" selon les organisateurs -, ces voitures de
tous les superlatifs, ces supercars qui se distinguent par leur puissance hors
norme, leur rareté – produites en très petites séries – et leur prestige qui
en fait des icônes inaccessibles, une rétrospective sur la Citroën DS, à l'occasion des 70 ans du modèle, les utilitaires de la Libération de 1945, les énergies alternatives, bien avant l'heure, de la Fondation Berliet...
En chiffres
- 88 000 m2 de surface d’exposition
- Plus de 100 000 visiteurs attendus
- 1 500 véhicules exposés
- 200 motos
- Plus de 900 exposants dont 200 clubs
- 560 marchands, artisans, artistes
- 9 0 restaurateurs et vendeurs de véhicules
- 50 partenaires
"Tout ce qui roule est à Époqu’Auto"
Pour résumer, dixit les organisateurs, le club des Amateurs d’Automobiles
Anciennes (les 3A) - et très probablement amateurs d'andouillettes 5A -, "tout ce qui roule est à Époqu’Auto".
Avec, en bouquet final, cerise sur le capot, la traditionnelle vente aux enchères de la maison parisienne Osenat. Et quelques modèles uniques qui vont enflammer les enchères : un Citroën ID19 Normale de 1960 – appartenant au même propriétaire depuis près de 30 ans, une Helica Sport (seulement trois exemplaires authentiques recensés : l’un appartient à un héritier
Peugeot, un autre se trouve au Musée des Arts et Métiers à Paris, et le troisième sera présenté lors de ce vente), une Renault R5 Turbo Groupe 4 Cévennes de 1980 estimée entre 180 000 et 220 000 euros ou encore une Porsche 911 964 RS estimée entre 180 000 et 250 000 euros.

Dates et horaires :
- Vendredi 7 novembre : 9h / 22h
- Samedi 8 novembre : 9h / 19h
- Dimanche 9 novembre : 9h / 18h
Lire aussi :
- Lyon, future capitale française de l’automobile ?
Par le nombre de marques présentes et l'importance des avant-premières dévoilées, le Salon automobile de Lyon est en train de s'imposer comme un rendez-vous incontournable de la filière. - Dans les archives de Lyon : Lyon , capitale de l'automobile
Si, à la toute fin du XIXe siècle, la construction automobile française est la première au monde, Lyon en est l’un des principaux berceaux. La ville a joué un rôle de premier plan en donnant le jour à près de cent cinquante marques de véhicules.

V8 bi-turbo - 1140 cv






La retranscription intégrale de l'entretien avec Pierre Crevat
Bienvenue à tous dans ce nouveau rendez-vous de 6 minutes chrono. Nous accueillons aujourd’hui Pierre Crevat responsable de la communication du salon Époqu’Auto. Bonjour !
Époqu’Auto revient pour sa 46e édition, du 7 au 9 novembre à Eurexpo. Des supercars, des légendes du rallye, des marques lyonnaises oubliées, des voitures de collection… Au programme de ce salon qui mêle patrimoine, innovation, émotion et mécanique. 100 000 visiteurs attendus. Ce qui est incroyable, c’est qu’Époqu’Auto fait mieux, voire autant que le salon de l’automobile classique de Lyon.
Alors nous faisons beaucoup plus que le salon de l’auto de Lyon. Honnêtement, nous ne cherchons pas à battre des records. Nous sommes une association, les amateurs d’automobiles anciennes, un club de voitures qui organise ce salon depuis 46 ans. Depuis un certain nombre d’années, nous avons une croissance à deux chiffres d’une année sur l’autre. L’année dernière, nous avons franchi le cap des 100 000 visiteurs et, encore une fois, nous n’avons pas d’objectifs commerciaux, mais nous serions quand même très fiers de battre à nouveau ce record.
Justement, comment expliquez-vous que cette passion, presque identitaire, pour les voitures de collection perdure ? Ce n’est plus un simple objet mécanique, c’est devenu un objet de patrimoine ?
Notre salon est ouvert à un public très large parce que nous avons une devise interne : "Tout ce qui roule est à Époqu’Auto". À Époqu’Auto, on peut trouver des véhicules anciens, les plus anciens datent de 1898. On trouve des véhicules plus récents, des youngtimers, c’est-à-dire des véhicules qui ont entre 20 et 30 ans, comme la Lamborghini Diablo par exemple. On trouve aussi des utilitaires, des camions et, depuis quelques années, des motos également. Un public très large.
Un public très large pour une collection qui l’est tout autant. Vous dites revendiquer cette année une “maturité assumée”. Qu’est-ce que cela signifie concrètement pour cette 46e édition ?
Je vais revenir sur ce que j’ai dit précédemment. L’année dernière, nous avons franchi ce cap des 100 000 visiteurs. La maturité, c’est que maintenant nous appartenons au top 10 des salons en Europe consacrés à la voiture ancienne. Nous ne cherchons pas forcément à faire mieux.
Alors je vais donner quelques chiffres : 1 500 véhicules, 900 exposants, 200 clubs auto, 11 plateaux thématiques qui retracent à peu près un siècle de patrimoine automobile. Quelles sont les nouveautés cette année ?
En termes d’organisation, il y a des nouveautés. Le vendredi, nous aurons une nocturne jusqu’à 22 h, ce qui permet d’étaler la fréquentation et d’assurer un meilleur confort aux visiteurs. Cela permet aussi aux clubs auto et aux revendeurs d’inviter leurs clients en soirée pour un événement festif. Nous avons augmenté la capacité du parking réservé aux voitures de collection, parce que chaque année nous avons de plus en plus de visiteurs qui sortent leurs voitures à l’occasion du salon. Voilà les principales nouveautés cette année.
J’ai vu qu’il y avait un nouveau cœur du salon : la Place des Lumières ?
La Place des Lumières, c’est l’espace juste après les caisses, l’espace de communication commun aux différents halls. Cette année, il y a une nouveauté : nous exposons un véhicule emblématique des différentes expositions que les visiteurs pourront trouver dans les halls.
Une sorte de gros teaser ?
Tout à fait. Pour les youngtimers, nous avons fortement développé le plateau avec des supercars. Les supercars sont des voitures très puissantes, très rares. À l’entrée, nous aurons une Ferrari F50, un véhicule exceptionnel produit à un peu plus de 300 exemplaires.
Comment arrivez-vous à obtenir des exemplaires aussi rares ? Il y a aussi une Mercedes dont seulement 10 exemplaires existent. Comment faites-vous pour avoir ces véhicules au salon ?
C’est une chasse qui commence parfois plusieurs années à l’avance. Nous avons déjà une bonne idée des thématiques que nous allons développer pour le salon 2027. Nous développons des partenariats avec des musées. Nous avons aussi de très bonnes relations avec des propriétaires qui sont très heureux d’exposer leur véhicule.
