Emmanuelle Haïm © Priska ketterer

"Stabat Mater" à l’Auditorium : douleurs entremêlées

Elle se tenait, dans la douleur, près de la croix, en larmes.” Si les premiers mots du texte du Stabat Mater renvoient à la souffrance de Marie face à la crucifixion de son fils Jésus-Christ, l’histoire de la composition du Stabat Mater de Pergolèse fait également état d’une situation de souffrance, le compositeur, âgé de 26 ans seulement, étant alors condamné par la tuberculose.

Composé durant les dernières semaines de sa vie, le plus célèbre des Stabat Mater sera la dernière œuvre attribuée à Giovanni Pergolèse et l’on peut imaginer que cet état d’osmose avec Marie dans la douleur a quelque importance dans la genèse de cette partition décisive.

Composée pour deux voix solistes, cordes et basse continue, l’œuvre obséda le jeune Mozart tandis que son matériau fut utilisé par Bach dans l’une de ses Cantates. Jean-Jacques Rousseau, qui pratiquait lui-même la composition musicale, la qualifia de “duo le plus parfait et le plus touchant à venir de la plume de n’importe quel compositeur”.

Presque trois siècles plus tard, cette médiation sur la douleur n’a pas pris une ride et constitue l’un des tubes absolus du denier baroque.

L’ensemble Concert d’Astrée © Fanny Destombes

C’est Emmanuelle Haïm, à la tête de son Concert d’Astrée, qui dirigera ce petit chef-d’œuvre aux côtés du Concerto pour cordes à quatre n° 5 de Francesco Durante, des Salve Regina de Domenico Scarlatti et Leonardo Leo ou de la Sinfonia funebre de Pietro Locatelli.

Stabat Mater – Lundi 24 et mardi 25 novembre à 20 h à l’Auditorium

Laisser un commentaire

réseaux sociaux
X Facebook youtube Linkedin Instagram Tiktok
d'heure en heure
d'heure en heure
Faire défiler vers le haut