Face aux tensions et aux attaques médiatiques, la présidente Isabelle von Bueltzingsloewen a tenté de clarifier la position de l’université.
Ce jeudi, l’amphithéâtre Jaboulay de l’Université Lyon 2, sur les quais du Rhône, a accueilli une réunion de crise très attendue. La session, retransmise en parallèle sur le campus de Bron pour permettre à un maximum d’enseignants et de personnels d’y assister, visait à faire le point sur la situation de l’établissement, en pleine tourmente médiatique.
La présidente Isabelle von Bueltzingsloewen est revenue sur les épisodes marquants des dernières semaines : suspension annoncée des subventions régionales, intervention controversée du maître de conférences Fabrice Balanche, accusations d’"islamogauchisme" et démission contrainte de son vice-président Willy Beauvallet-Haddad, révèle Médiacités. Concernant la suspension des financements par la Région, la présidente a parlé d’un "effet d’annonce", aucune décision formelle n’ayant été communiquée pour l’instant.
Pressions politiques et tensions internes
Interpellée par plusieurs enseignants qui souhaiteraient engager des poursuites en diffamation contre Fabrice Balanche, la présidente a refusé cette option, tout en lui reprochant de "mettre de l’huile sur le feu". Elle a par ailleurs reconnu avoir agi sous la pression du ministère, très attentif au contexte post-affaire Samuel Paty, ce qui avait pesé sur sa décision de soutenir le maître de conférences après les incidents du 1er avril.
Le climat reste tendu au sein de l’université, d’autant que France 2 prépare un numéro de Complément d’Enquête sur le sujet. Isabelle von Bueltzingsloewen a confirmé avoir accordé un entretien à l’émission, dont la diffusion est prévue à l’automne. Le dossier est donc loin d’être refermé.
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