Le Marathon des Sables vu de l'intérieur

Témoignage - Originaire de la région lyonnaise, Christophe Poncelet s'est lancé début avril dans l'aventure du Marathon des Sables, une course mythique de 220 kilomètres à courir en six étapes. Une aventure hors-normes en autosuffisance sous le soleil et dans le sable du Maroc. L'organisation ne fournit que l'eau. Découvrez son aventure de l'intérieur.

Étape 1, 30,3 km

"Une course avec moi-même"

L’excitation est là, contrairement au stress qui est absent. Je suis serein, je ne vous parlerai pas de classement, car je ne suis pas là pour ça. Ma course est ailleurs, avec moi-même, et seulement avec moi-même. Le départ est donné par Patrick Bauer, créateur du Marathon des Sables. Je suis déjà dans ma bulle, et surtout bien. Je cours tranquillement avec mon sac qui fait finalement 10 kg sans l’eau, soit entre 11,5 kg et 13 kg sur l’étape avec l’eau. C’est relativement roulant. Je cours durant deux heures sans réfléchir, puis je me cale avec trois personnes que je retrouverai pendant le Marathon des Sables : Lilou, Benoît et Julien. Nous alternons course et marche dynamique. Ils ont des bâtons, moi non. Si c’était à refaire, j'en prendrais certainement pour les relances. Nous passons des dunes, des oueds ; les sensations sont bonnes. Sur le plat caillouteux, je crains pour mes chevilles. Cinq semaines plus tôt, je me suis fait une entorse. Pas le choix, je dois faire attention à mes appuis. Je ne veux pas sacrifier mon MDS pour une blessure. Il y a aussi la question de l'hydratation sous ce soleil de plomb. Je bois toutes les 10 minutes, j’ai mis un timer, ce qui me facilite la tâche. L’arrivée se profile et je suis confiant pour la suite de cette aventure. J'attends encore de voir comment mon corps va récupérer sur la fin de journée et surtout la nuit. La fatigue est pour l'instant légère, je me sens bien. J'arrive sous la tente en second, Michaël qui la partage avec nous est déjà là. Le rituel s’installe, chacun a sa place. On prépare la tente pour les autres qui suivront et dormirons avec nous dans la tente 60 : Hervé, Catherine, Frans, Bernadette et Alain. À 15 heures j’avale un taboulé, je bois pour éviter les crampes. La journée se termine par une bonne nouvelle : aucune ampoule, pourvu que ça dure… Le temps est au repos. Vers 17 h 45, je passe à la préparation du repas du soir : pâtes carbonara, crème vanille, le tout lyophilisé pour un dîner expédié. On reçoit les messages de nos proches et amis, un vrai plaisir. A 19 heures, il faut dormir, du moins, j’essaye. J’ai tellement bu par crainte de me déshydrater que toutes les deux heures je suis obligé de me lever. La récupération va être difficile, j'ai du mal à me rendormir avec les ronronnements de Frans, puis à 3 heures du matin, la fraîcheur tombe d'un seul coup. Deux heures plus tard, les premiers bruits du bivouac nous réveillent. Certains sont déjà en train de se préparer, largement en avance. Cette première nuit n'a pas été réparatrice, mais c'est le jeu.

Étape 2 : 39 kilomètres

"S'hydrater toutes les 8 mn"

Comme la veille, je me sens bien. Patrick Bauer nous met le feu. "Highway to hell" d'AC/DC résonne dans le désert : le départ est lancé. Le sac à dos est un peu plus léger d'environ 500 grammes, mais l'étape de la veille a laissé des morsures au niveau des épaules. Peu importe, il y a 39 km à faire, il va falloir avancer. Je revois mon timer à la baisse pour m'hydrater toutes les 8 minutes. Je ne souhaite surtout pas avoir de problème de ce côté-là, j'ai déjà donné, donc je connais les dégâts que la déshydratation occasionne. Le début est lent, la pente monte légèrement. Le sable est au rendez-vous. Nous patinons un peu. L'avantage c'est que l'on apprend vite où il faut mettre les pieds pour avoir un maximum de portance, quel que soit le sable (dur ou mou). Je trottine tranquillement jusqu'au CP1 (check point), je récupère assez rapidement Lilou avec qui je ferai quasi l'intégralité de l'étape. C'est moins facile et surtout moins roulant que la veille. Nous longeons de nombreuses dunes tout au long de ces 39 km. Je sens que l'étape va laisser des traces sur l'organisme. Le CP2 se profile, je suis encore assez frais, mais il faut se gérer, ne pas se brûler les ailes. J'alterne marche ou course suivant mes sensations. Avec Lilou, nous récupérons Benoit et Julien et comme la veille nous allons nous doubler mutuellement. C'est plutôt sympa, ça permet de nous relancer. Nous arrivons au sommet du Jebel El Oftal, la vue est géante, j'en prends plein les yeux (même si aujourd'hui je me dis que j'aurai dû en prendre davantage). Je profite du paysage avant d'attaquer une belle descente technique à plus de 20 % de dénivelé. Le dernier check point nous attend pour faire le plein d'eau avant les 3, 4 km restants. L'étape était belle. Je suis un peu plus fatigué que la veille et surtout je commence vraiment à sentir "le chacal". Avec cette semaine en autosuffisance, le poids du sac compte, et l'hygiène est synonyme de gramme supplémentaire. Nous sommes nombreux à avoir embarqué le strict minimum.

Je me traîne jusqu'à ma tente où Michaël est déjà arrivé. J'enlève les chaussures, les ampoules sont là : trois en bout d'orteil, et une très belle au niveau du talon. La suite va être un peu moins simple. Le rituel ne change pas : taboulé à 15 h , toilette sommaire, le mot est faible. Attente des collègues de la tente, un peu de repos, puis préparation du dîner vers 17 h 45. Le vent est présent, il nous a accompagné toute la journée. Nous recevons les messages de nos proches. 19 h 30 extinction des feux, 21 h 30 je me lève pour évacuer le surplus d'eau. Je ne vais pas avoir le temps de me rendormir : une tempête de sable fond sur nous. A aucun moment, je n'imaginais que nous allions être secoués comme lors de cette nuit. Face au vent qui peut tout emporter, on fait comme on peut. Tout le monde est réveillé sous la tente, on tient les poteaux, nos affaires. J'ai la mauvaise idée de me mettre face au vent : j'en prends la pleine tête. Je ne peux plus ouvrir les yeux, j'ai la bouche pleine de sable. On affaisse la tente, la toile claque contre nos corps : impossible de dormir. Le calme revient, tout le monde est épuisé, mais il faut déjà se lever.

Étape 3 : 31,6 kilomètres

"Les dunes nous cassent les jambes"

Après cette nuit chaotique, nous nous préparons pour notre journée. La fatigue se fait ressentir. Nous avons été secoués et le camp est calme. Certains se demandent si le départ va être décalé : il n’en sera rien. Patrick Bauer, comme à son habitude, lance la machine et met l’ambiance : 31,6 km nous attendent. Le départ est lancé, ça semble démarrer un peu moins vite. Étrangement, les jambes sont là, bien présentes. Nous attaquons par un peu de sable, puis traversée d’un oued. Rapidement je vois ce qui nous attend : le sympathique djebel de Joua Baba Ali, avec sa montée abrupte de 18 %. Je change de vitesse tranquillement et je récupère Benoît et Julien. Ça grimpe bien, les derniers mètres sont vraiment costauds, même si on nous a dit qu’une fois l'arbre passé, la montée est presque finie. Ce "presque" est peut être de trop, mais en haut, la crête est magnifique, le panorama splendide. Tout le monde sort sa caméra ou son appareil photo. On en profite, mais il faut repartir. 1,5 km de crêtes, pas très roulant, voire assez technique, puis 5 km de plat jusqu’au deuxième ravitaillement. La route est droite, le soleil nous écrase. En levant les yeux nous voyons devant nous ce qui nous attend : le djebel El Oftal et son ascension à 25%. La montée est dans le sable. Je cale mes pas dans ceux de Martine, elle ne va pas très vite, mais est régulière, ça me va bien, je gère, personne ne double, personne ne parle. Sur le haut nous retrouvons des rochers ce qui facilitera la montée. Arrivé au sommet, je n'ai pas le temps de profiter de la vue et j’attaque la descente de 1,3 km, pas très technique, c'est parfait. Dernière ligne droite, il ne reste que quelques dunes. On monte, on descend, on relance et ainsi de suite. Ces dunes nous cassent les jambes. Au loin, je vois le bivouac, un vent de poussière masque les tentes. Point de tempête, ce n'est que l'hélicoptère qui soulève le sable. Il ne reste plus que 6 kilomètres sur un plateau caillouteux. La fin va être longue, je sors la GoPro afin de filmer un peu. Je vois des coureurs au loin devant et au loin derrière moi, comme une file de fourmis. Le mental est toujours là donc ça va. Moins pour mes épaules qui se font massacrer par mon sac à dos. Hervé m’a donné un morceau de son tapis de sol pour mettre entre mes épaules et le sac. On bricole, on cherche des astuces, et on s'entraide, c'est aussi ça le Marathon des Sables. L’arrivée est enfin là. Vu qu’il n’y a pas grand monde, direction l’infirmerie. Mon pied gauche a encore souffert des ampoules. Malgré les pansements de la veille, j’ai de nouvelles ampoules sur celles que j’ai soignées. Ça pique, mon talon est coupé, c'est le jeu. La routine post course ne change pas : taboulé quotidien de 15 h, Michael comme tous les jours est là, ensemble nous attendons nos amis de la tente 60. Tout le monde est rentré, la soirée s’annonce plutôt bonne, mais tous les esprits sont déjà tournés vers la longue course qui nous attend demain. Celle où beaucoup abandonnent. Ma cheville tient, je gère mon hydratation, les ampoules me font mal, mais notre vrai ennemi c'est le mental qui pourrait flancher. On discute tous ensemble, je propose à Hervé de partir à deux, ce sera plus simple en cas de problème. Nous n’avançons pas tout à fait à la même allure, mais le classement n'est pas notre priorité. Une bonne nuit sans tempête nous attend… en théorie. Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai beaucoup de mal à m’endormir, la nuit sera courte.

Étape 4 : 86,2 kilomètres

"Nous devons maintenir le cap en suivant des balises lumineuses"

Nous savons que si nous passons cette étape, la médaille sera au rendez-vous. Avant le départ notre druide Alain a mal au dos, ça va être compliqué pour lui. Comme prévu, nous partons en binôme avec Hervé. On voit au loin la passe d’El Maharch. Hervé a une particularité, il ne court pas, et il ne marche pas non plus, c’est un mélange incroyable entre les deux. Je souris intérieurement, j’ai l’impression qu’il fait de la patinette. Néanmoins, il avance assez vite avec ses bâtons. Au fil de notre progression, les paysages sont magiques. On passe du sommet d’un djebel à un autre, c’est assez physique. Le premier ravitaillement arrive assez vite, plus que 6… On fait le plein d’eau. Je change mes pansements pour mes ampoules et nous attaquons une petite montée à 13% : qui a dit que c’était plat ? Des crêtes, du relief, et on avance en silence ! Avec Hervé nous n’usons pas notre salive, nous restons dans notre course. Nous avons fait 23 km, pas de problème majeur, je profite des paysages et de la fameuse patinette d’Hervé. Le profil de l’étape est assez compliqué, ça n’arrête pas, un peu de relief, pas mal de passes. On atteint le quatrième check point (CP4), Hervé souhaite faire une pause taboulé, nous prenons un peu de temps pour nous ressourcer, nous avons convenu de nous arrêter un minimum au CP5. Entre le CP4 et le CP5 il y a 9 km. Le trajet est le long dans cet ancien lac asséché. Nous prenons une pause, la nuit tombe, il nous reste 30 km. Entre le CP5 et le CP6 je mène la danse, il n'y a pas grand monde devant nous, personne à suivre, la progression est difficile. Nous devons maintenir le cap en suivant des balises lumineuses. Certaines ont disparu avec le vent, je jardine un peu pour les retrouver sous le sable. Depuis le début de l'étape, le vent fouette nos visage. J'ai espéré qu’il souffle dans notre dos à un moment, il n’en sera rien. Sur notre chemin, nous découvrons un nouvel ennemi : des monticules de sables avec trois brins d'herbe. Nous ne les voyons qu'on dernier moment et devons faire attention pour ne pas trébucher dessus. Ils sont synonymes d'une blessure stupide et absurde qui pourrait nous obliger à abandonner. Nous passons le CP6 puis le CP7, ça roule pas mal. Au loin nous voyons les lueurs du bivouac, Hervé accélère, mais il nous reste encore 5/6 km, il faut nous calmer un peu même si l’heure avance. Nous arrivons enfin. Finalement, nous aurons mis 19 h 15 pour faire ces 86,2 km. Au-delà du temps réalisé, nous avons la satisfaction de l’avoir fait à deux. Hervé est content, moi aussi, c’est le principal.  Nous nous précipitons sous la tente, Michael est bien sûr déjà arrivé, mais nous avons surtout la mauvaise surprise de retrouver Alain qui a dû abandonner à cause de son dos. Pas facile. Un peu plus tard Catherine et Frans arrivent, Bernadette suit. Elle est dans le dur depuis l’abandon d’Alain. Ils auraient du finir le Marathon des sables ensemble. Avec le départ de notre druide Alain, la journée va être longue. Un petit quelque chose s'est cassé, la course va être différente. Nous irons jusqu'au bout pour lui. J’étais déjà proche d’Alain et de Bernadette depuis le début. Nous nous étions croisés à l’aéroport lors du départ. La complicité était là et n'a fait que se renforcer. Nous partons dormir et pour la première fois, j'arrive enfin à avoir une nuit reposante. Ce ne fut pas le cas de tout le monde. Certains visages sont bien marqués avant le départ du Marathon. Avant d’être une course, c’est avant tout une histoire humaine, une belle histoire humaine.

Étape 5 : 42 km

"Finalement, l'organisme a-t-il une limite si ce n’est celle qu’on lui impose ?"

L'étape marathon est là. Patrick Bauer nous explique qu'après la longue course de la veille, il n’y a pas d’abandon. Ça va le faire. Un coup d’AC/DC sur la ligne de départ et ça démarre ! Étonnamment je ne suis pas trop mal sur ce début d’étape. Et quelle étape ! Je n'en reviens pas, ça paraît roulant, en fait il n’en est rien. Nous sommes dans l’oued Ziz, le sol fait des vagues, le paysage est incroyable, je n’ai jamais vu ça et en même temps, je suis obligé d’être attentif aux endroits où je mets les pieds. Le sol donne l'impression d'être composé de marches qui vont dans tous les sens et cela sur 7 kilomètres. Ce début est usant, et pourtant, ce n'est rien face à la suite composée d'un long plateau caillouteux parsemé de petites dunes. Mon pied gauche explose, les ampoules sur les ampoules me rappellent à l’ordre. Je ne peux pas appuyer sur la pointe du pied ni sur le talon, pas simple pour avancer. Je m’arrête, j’enlève la chaussure, la chaussette, je regarde mon pied, à moins que ce ne soit lui qui me regarde. Il n’y a rien à faire. Il me faut un point d'ancrage pour dépasser cette souffrance. Il reste 15 kilomètres, je ne peux plus trottiner : pas grave, je vais marcher comme je peux, me traîner. À 5 km de l’arrivée, j’ai mal derrière la cuisse. Je me répète que la douleur n’est qu’une sensation, que le camp est là juste devant moi, qu'il ne me reste que 4 km, puis ça sera la fin. J'avance, peu importe le temps, le classement, un seul mot en tête : je veux terminer, être finisher !

L’arche est devant moi, je sors la GoPro pour immortaliser l’instant, je suis content. Étonnamment, je ne suis pas rempli d’émotion, la fierté reste mesurée. Mes pensées vont à ma compagne et mes filles. J’attends mon tour pour la remise de la médaille. Le moment attendu arrive enfin. Patrick me remet ma médaille, il brille par son charisme. Je ne peux qu’être admiratif devant les valeurs qu’il incarne : cette phrase je lui la lance juste avant l’accolade. Le moment est beau et grand. J'ai un immense respect pour cet homme. Direction la tente, Michael est là, nous attendons l’arrivée d’Hervé, puis longue attente, nous nous posons des questions.... enfin Catherine Frans et Bernadette arrivent. Frans est dans un sale état, mais l’essentiel est fait, nous avons passé la ligne. Aucune euphorie sous la tente 60, une joie contenue nous habite. Il nous reste la dernière étape lors de la journée de solidarité. Ce n’est rien à faire, enfin c'est ce qu'on pense. Et là, la pression redescend, incroyable, d’un coup, je suis vidé. Comme quoi le mental est incroyable, et le corps s’il est bien éduqué suit le mental. Une remarque revient : notre organisme s’habitue très rapidement à tout, et finalement a-t-il une limite si ce n’est celle qu’on lui impose ?

Christophe Poncelet

Étape 6 : solidarité

"J'ai terminé le Marathon des Sables"

L'atmosphère a une odeur de "fin d'aventure". Ce matin, tout le monde est au ralenti. Frans nous inquiète, il ne peut pas poser le pied par terre. Ce dernier est bien enflé. Un médecin s'occupe de Frans, abandon, pas abandon, on ne sait pas. Il a une grosse ampoule qu’il n’a pas incisée, et du coup le pied s’est infecté. S'il s'arrête avant cette étape, Frans comptera parmi les abandons et ne sera pas comptabilisé. Le docteur le rassure, fait ce qu’il faut. Frans pourra faire l’étape avec nous et être finisher à part entière. L'étape est sans enjeu puisqu’il n’y a pas de chrono, mais il faut la faire. Le départ est lancé par Patrick Bauer, c'est la dernière fois que notre big boss nous donne le signal. Certains partent en courant, la plupart marche. C’est le moment privilégié pour partager, pour profiter. Nous avons prévu de cheminer avec l’ensemble des membres de la tente 60, Alain nous manque, nous sommes ensemble pour lui. Les dunes de Merzouga sont belles, majestueuses, elles semblent nous inviter à rester. Nous formons une procession, on se remémore les bons souvenirs, on occulte les mauvais. Nous profitons de ces derniers moments pour engranger encore plein de photos. Nous franchissons la ligne d'arrivée : j'ai terminé le Marathon des Sables. Aujourd’hui je peux vous l’avouer, mes chevilles m’ont fait souffrir, mais ça fait partie du jeu. J'ai pensé à autre chose pour oublier la douleur.

Épilogue

"Une parenthèse magique tellement positive"

Il nous faut 6 heures de bus pour retourner à la civilisation. Aucune mélancolie, pour moi en tout cas, je crois que je suis encore là bas dans le désert. Je suis resté dans cette parenthèse, hors du temps. Est-ce que j'ai changé ? Je ne crois pas, mais cette aventure m'a conforté dans mes valeurs. Le cours de la vie a repris, mais la vraie vie n’est pas là, la vraie vie est là-bas sans faux semblant. Une vie totalement éphémère où tous les coureurs étaient dans une bulle. Le plus surprenant c’est qu’au moment où ces mêmes coureurs changent d’habits, ils redeviennent comme avant, et semblent avoir perdu certaines valeurs. Nous avons échangé sur ce sujet avec Hervé, et en avons tiré la même conclusion. Cette parenthèse était magique, envoûtante, nous étions démunis et face avec nous même. Cette parenthèse était illusoire, mais tellement positive. Elle laisse penser que finalement, l’humain peut être bon.

NdlR : Christophe Poncelet terminera 475e sur 936 en 35h51, soit une vitesse moyenne de 5,22 km/h

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