Mercredi 13 mai : Tué par deux coups de pistolet (à eau) dans la tête

Du 10 au 31 mai, notre tueur à gage ne devra pas oublier sa double responsabilité : tuer et éviter d'être tué.

Filature à la Jack Bauer
Lundi soir, repas chez un ami. Le sujet principal de la conversation tourne autour de Street Wars. Les fiches de nos cibles sous les yeux, il faut trouver un moyen de connaître le chef d'équipe, pour pouvoir tuer les trois d'un seul coup. Après de nombreuses recherches sur internet, nous trouvons le numéro de téléphone de l'un d'entre eux. Internet et les joies des données confidentielles... Pris d'une inspiration soudaine, nous l'appelons. Se faisant passer pour un des modérateurs du site internet de Street Wars, nous prétextons un bug informatique. Après une petite discussion, nous lui demandons le nom du chef d'équipe, pour vérifier une info. Mis en confiance, la cible lâche le morceau. Une lueur de victoire brille dans nos yeux. Direction Bron, domicile de la victime. Sur le trajet, nous réfléchissons à tout les moyens possible pour le faire sortir de chez lui : alarme incendie, une amie qui a besoin d'aide de tout urgence, ou jets de cailloux sur sa fenêtre... Pour un peu on s'y croirait. Arrivé devant chez lui, impossible de nous mettre à l'œuvre. Le portail est bien trop haut pour être franchit. Un simple mot fera l'affaire. " Tu as été vendu par ta propre équipe, nous reviendrons prochainement... " La fin de notre cible est proche...
Des pros m'ont tué
Mardi matin, tout est calme chez moi. Je commence à préparer ma journée quand on frappe à ma porte. A pas de loups, je me faufile pour regarder dans l'œil de bœuf. Trois jeunes, sac à dos et pistolets à eau dans une main ont l'oreille collée contre la porte pour écouter le moindre bruit suspect. L'adrénaline monte. Mes tueurs sont devant mon appartement. Une seule sortie possible. Je suis cuit. Je commence par couper le son de la télévision, et éteindre toutes les lumières. Coup d'œil à mon réveil : 10h15. J'ai rendez-vous dans 45 minutes. Un plan d'attaque, vite. Pendant que je remplis mon arme discrètement pour faire le moins de bruit possible, les coups portés sur ma porte se font de plus en plus insistants. Puis plus rien. Si je les touche avant, je serai immunisé pour 24h. Je glisse la clef dans la serrure pour ouvrir ma porte. Lentement, très lentement... dernier coup d'œil dehors : personne. J'ouvre la porte pour glisser mon pistolet à eau dans l'ouverture. J'appuie sur la gâchette et jette deux, trois coups au hasard, histoire de dégager la surface. Rien, pas un mouvement, pas un bruit. Juste mon cœur qui va lâcher sous l'effet du stress. J'ouvre la porte pour me glisser furtivement dans le couloir. A peine un pied dehors, trois tueurs se jettent sur moi. Impossible de riposter, je suis mort sur le palier de ma porte. Trempé et déçu, je regarde mes assassins dans les yeux. La vingtaine, étudiants et visiblement très fatigués.
Le jeu étant terminé pour moi, j'engage la conversation. Les trois filous sont devant chez moi depuis 6h30 ce matin. Ils n'attendaient que moi. Après s'être rendus à mon travail où je n'étais pas présent, ils ont fait le pied de grue, thermos de café en main pour me prendre au piège. Quoi qu'il arrive, ils s'étaient jurés d'avoir ma peau. Je leur donne mon code, le cœur serré. Ce code, rentré sur le site internet de Street Wars va confirmer mon élimination. Avant de partir, un de mes assassins me demande : " Tu étais le chef d'équipe ? " Regard malicieux. Et non les gars, l'aventure continue pour mon chef d'équipe !

A suivre, les aventures de Cheese, toujours en course pour être l'assassin numéro un.

Retrouvez le dossier 'Journal d'un tueur à gages'

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