Le président écologiste de la Métropole de Lyon exclut pour l'heure la création d'une police métropolitaine des transports en commun.
Deux agents par rame répartis "sur les 40 axes structurants de la métropole", le tout pour un coût d'environ 3,5 millions d'euros par an. Début juillet, la candidate des Républicains pour les élections métropolitaines de 2026, Véronique Sarselli et le président de la droite au conseil de la Métropole, Gilles Gascon, esquissaient leurs premières propositions de campagne.
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"Il n'y a que l'État et le maire qui ont un rôle de sécurité"
Parmi elles, la création d'une police métropolitaine des transports, une vieille rengaine de la droite, mais pas que puisque David Kimelfeld avait, à l'instar de François-Noël Buffet fait une proposition similaire en 2020. Cet été, l'ex-président de l'OL, Jean-Michel Aulas a également repris cette proposition à son compte. Lui qui devrait officialiser sa candidature aux élections municipales à Lyon souhaite ainsi créer non pas une police métropolitaine mais une police municipale des transports.
Et alors que le président écologiste de la Métropole de Lyon du Sytral, Bruno Bernard présentait ce mercredi les chiffres (en baisse continue selon la préfecture et le Sytral) des atteintes aux voyageurs et aux agents sur le réseau, Lyon Capitale l'a interrogé sur la proposition de ses opposants. "Il y a tout ce qu'il faut avec la police municipale et la police nationale", considère l'élu qui rappelle qu'une brigade de la police nationale est déjà affectée aux transports en commun, le service interdépartemental de sécurisation des transports en commun.
Le contre-exemple de Montpellier
"Il faut demander à ces personnes de quoi elles parlent. Le Sytral n'a pas un périmètre métropole mais un périmètre Rhône. En tant que président du Sytral, je considère que nous avons ce qu'il faut. Et en tant que président de la Métropole, il y a la loi Maptam qui existe, et il n'y a que l'État et le maire qui ont un rôle de sécurité", assure Bruno Bernard. Dans les faits, il serait envisageable pour la Métropole de créer sa police des transports, par exemple dans le cadre d'une convention avec l'État.
L'agglomération de Montpellier a par exemple créé sa propre police des transports en septembre 2023, qui n'est en fait qu'une police municipale dont les missions ont été étendues à l'agglomération par une convention. Les agents sont payés par la Ville, mais l'agglomération finance le fonctionnement et les équipements de la brigade. Le maire de Bron, Jérémie Bréaud avait d'ailleurs résumé la position de la droite : la sécurité "n’est pas une compétence de la Métropole, comme ce n’était pas une compétence de la Région, mais nous allons la prendre."
Fin 2023, Lyon Capitale rapportait d'ailleurs que les écologistes, n'excluait plus totalement la création d'une telle police. “C’est une idée à laquelle on réfléchit depuis deux ans”, admettait un cadre de la majorité. Une étude à ce sujet avait été commandée. Celle-ci s’articulait autour de trois pistes de travail : la création d’une brigade de l’environnement, d’une police des transports en commun ou d’une unité qui viendrait en renfort des différentes polices municipales des communes de l’agglomération.
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