Anaïs Belouassa Cherifi, nouvelle députée du Rhône. (@Anthony Ravas)

"Ridicule et dangereux" : la députée LFI Belouassa Cherifi répond aux critiques de Doucet et Bernard après le vote contre la ZFE

Alors que le 28 mai, l’Assemblée nationale a voté la suppression des zones à faibles émissions en France, Grégory Doucet et Bruno Bernard ont exprimé leur colère, le maire de Lyon dénonçant un vote des "groupes populistes de tout bord." 

Si le Conseil constitutionnel doit encore le confirmer, l’Assemblée nationale a voté le 28 mai dernier la suppression des zones à faibles émissions (ZFE) en France, dont celle de la métropole lyonnaise. Introduite en commission à l'initiative de LR et du RN, la suppression ZFE a été adoptée par 98 voix contre 51, avec celles de l'alliance RN-UDR, de la droite, de LFI et quelques députés de la majorité présidentielle. 

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Dans le Rhône, seuls 6 députés sur 14 ont pris part au vote. Et l’absence des députés écologistes des 2e et 3e circonscriptions, Boris Tavernier et Marie-Charlotte Garin a, pour le moins que l’on puisse dire, surpris, alors que Bruno Bernard, président (EELV) de la Métropole de Lyon, et Grégory Doucet, maire (EELV) de Lyon, ont exprimé leur vive colère après le vote. L’un exprimant sa "tristesse profonde, mêlée d’une colère, face à cette décision qui relègue la santé publique au rang de priorité négociable" et l’autre dénonçant le vote des "groupes populistes de tout bord à l’Assemblée nationale (…) contre la santé des Françaises et des Français."

"Nous refusons d’être assimilés au Rassemblement National"

Une dernière pique que la députée LFI du Rhône Anaïs Belouassa Cherifi n’a visiblement pas appréciée. Cette dernière a en effet fustigé les commentaires du maire et du président écologiste sur son compte X lundi 2 juin. "Nous refusons d’être assimilés au Rassemblement National quand nous défendons la justice sociale et l’écologie populaire. Nous mettre sur le même plan est ridicule et dangereux !", lance-t-elle. Elle dénonce par ailleurs des "amalgames inacceptables" et rappelle que son parti rejette la ZFE depuis 2019. 

Elle ajoute : "Cette ZFE pénalise les plus précaires, y compris dans la Métropole de Lyon. Pas d’alternatives suffisantes à la voiture. Pas d’investissements suffisants dans les transports. Mais des amendes, des interdictions, de l’exclusion. Une écologie qui stigmatise et sanctionne les plus modestes."

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Gêne chez les écologistes 

Du côté des écologistes, l’absence des députés Boris Tavernier et Marie-charlotte Garin pose, elle aussi, question, voire suscite la polémique. Si la députée de la 3e circonscription a dénoncé une "semaine noire pour l’écologie" le 30 mai sur ses réseaux sociaux, elle se refuse cependant à tout commentaire ce mardi à Lyon Capitale concernant son absence le jour du vote à l'Assemblée.

Également contacté, Boris Tavernier n’a, pour l’heure, pas répondu à nos sollicitations. Il s’est toutefois exprimé chez nos confrères d’Actu Lyon le 2 juin, assurant "qu’il était physiquement impossible pour un député d’être constamment présent dans l’hémicycle (…)." Et d’ajouter : "Pour le vote de mercredi soir sur l’article supprimant les ZFE, le Groupe Écologiste et Social était représenté par 14 députés qui se sont tous opposés à la suppression des ZFE." Des justifications qui peinent à convaincre de la part d'élus écologistes, d’autant plus lorsque l’on constate la colère des deux chefs de file des Verts dans la métropole.

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