Dans un très long message posté sur les réseaux sociaux, Bruno Bernard, président écologiste de la Métropole de Lyon a réagi au vote de l'Assemblée de supprimer les ZFE. L'élu se dit en colère face à cette décision.
C'est un vote qui ne passe pas et qui aura certainement du mal à passer pour Bruno Bernard, président de la Métropole de Lyon. Ce mercredi soir, les députés ont voté à l'Assemblée nationale la suppression des ZFE en France. Un choix synonyme de "recul tragique" pour l'élu écologiste qui a réagi à cette nouvelle dans un très long message posté sur ses réseaux sociaux.
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"Une tristesse profonde"
"Je ressens une tristesse profonde, mêlée d’une colère, face à cette décision qui relègue la santé publique au rang de priorité négociable, sacrifiée sur l’autel de calculs politiques et d’une complaisance populiste qui gagne du terrain" débute Bruno Bernard. Avant de poursuivre : "À la Métropole de Lyon, nous avons toujours assumé, même dans l’impopularité, que la santé devait être la priorité absolue. L'Assemblée nationale a fait le choix inverse."
Expliquant que la pollution de l'air a tué prématurément, dans la métropole de Lyon, 531 personnes entre 2015 et 2017, le président écologiste explique que les ZFE "en limitant la circulation des véhicules les plus polluants, ont été conçues pour protéger nos habitants à chaque instant."
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"Supprimer ces zones, c’est accepter que ces chiffres, ces vies amputées de plusieurs mois, ces décès augmentent à nouveau. C’est faire le choix de considérer que la santé est une priorité secondaire face à des mécontentements amplifiés par des discours simplistes" complète-t-il. Révolté par un vote qui "trahit des engagements pris envers les citoyens eux-mêmes", Bruno Bernard fustige "ces mêmes voix, qui hier s'indignaient de l’inaction face aux recommandations citoyennes, votent aujourd’hui la suppression d’un dispositif qu’elles prétendaient défendre."
"Un renoncement"
Si le vote de la nuit dernière devra encore être confirmé par l'adoption du projet de loi de "simplification" dans son intégralité, Bruno Bernard estime que ce vote, auquel seulement 6 députés du Rhône (sur 14) ont participé, est "un renoncement" et un "choix qui ignore les alertes répétées des chercheurs, des services médicaux et des associations qui, sous ce mandat et ceux de mes prédécesseurs, ont documenté avec précision les impacts dévastateurs de la pollution."
"Ce combat, nous le mènerons jusqu’au bout, avec ou sans le soutien de ceux qui, hier, ont choisi de détourner le regard. Hier soir, ce n'est pas que la suppression des zones à faibles émissions qu'ils ont voté. C'est leur propre irresponsabilité" conclut Bruno Bernard.
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500 décès, c'est pas terrible non plus... Quand on sait par exemple que le dieselgate a tué 16000 personnes...
Mais ça, plus personne n'en parle
Trop d'intérêts monétaires en jeu... Renault, PSA... ça fait des emplois, ça rapporte des taxes, et donc tout le monde fait "coucouche panier".
Pour nous en sortir nous n'avons qu'un seul choix.