© Olivier Chassignole

Budget divisé par deux mais baignade promise : Grégory Doucet défend son festival “Entre Rhône et Saône”

Malgré un budget resserré, la Ville de Lyon veut maintenir un programme ambitieux pour la quatrième édition du festival “Entre Rhône et Saône” 2025.

À quelques semaines de l’ouverture du festival Entre Rhône et Saône, le maire de Lyon Grégory Doucet a présenté ce mardi les contours de cette quatrième édition, qui entend répondre aux critiques passées, en renouvelant sa formule. Selon lui, il s’agit déjà d’un “festival institutionnalisé dans la vie culturelle de Lyon”.

© Maxime Dutheil

Une nouvelle édition

La quatrième édition du festival “Entre Rhône et Saône” se déroulera entre le 27 et le 29 juin, et s’inscrit dans la même ambition que les années précédentes : reconnecter Lyon et les Lyonnais à ses cours d’eau, un des paris du mandat écologiste. Le tout autour de trois mots d’ordre : “Célébrer, Découvrir et Protéger”.

Cependant, les éditions précédentes n’étaient pas sans critiques. Malgré un budget conséquent de 750 000 euros en 2022, certaines activités n’avaient pas connu l’affluence espérée. Il avait aussi été pointé un manque de clarté entre la volonté de sensibilisation aux enjeux liés à l’eau et l’aspect divertissant du festival. Le juste équilibre restait à trouver.

Un budget sévèrement resserré

Cette année, plusieurs éléments phares disparaissent : pas d’activités sur l’Île Barbe, pas de spectacles sur la Saône, et le fameux Mâchecroute fera son retour mais ne sera pas créé spécifiquement pour le festival comme les années précédentes.

Le budget de cette édition est ainsi divisé par deux par rapport à l’an dernier : 300 000 euros sont alloués par la Ville de Lyon, contre 700 000 l’an dernier, selon la première adjointe au maire, Audrey Hénocque. À cela s’ajoutent 300 000 euros supplémentaires provenant des partenaires et mécènes, comme Westfield ou encore l’Initiative pour l’Avenir des Grands Fleuves.

La première adjointe justifie cette baisse par les contraintes financières imposées par l’État aux collectivités locales. Elle souligne toutefois que cela n’a pas empêché la municipalité de “réussir à maintenir l’intégralité de leur programme festivalier”, comprenant également la Fête de la Musique, le 14 Juillet ou encore la Fête des Lumières. Elle insiste aussi sur le fait que le festival étant “encore jeune”, cela permet de ne pas figer la programmation. La Ville assume ainsi une réduction nette de ses dépenses, tout en affichant la volonté de faire du festival une tradition lyonnaise et un rendez-vous institutionnalisé. Un compromis qui explique le recours accru aux partenaires privés, la municipalité qualifiant désormais le festival d’“affaire collective”.

© Emmanuel Foudrot

Les nouveautés de l’édition 2025

Durant la conférence, Grégory Doucet a évoqué “deux sujets lui tenant à cœur” dans les nouveautés proposées cette année.

D’abord, l’ouverture exceptionnelle du Port Édouard-Herriot, rendue possible grâce à un partenariat avec la Compagnie Nationale du Rhône (CNR). Des croisières seront organisées pendant le festival et 600 personnes pourront y participer.

Ensuite, le retour de la baignade, qui avait été annulée en 2024 à cause des intempéries. Le festival proposera cette année une “baignade dérivante”, encadrée par des professionnels, et accessible avec des bouées. Un clin d’œil clair à l’objectif fixé par les écologistes de permettre la baignade dans la darse de la Confluence d’ici 2027.

Enfin, la Ville met en avant l’écoresponsabilité du festival, avec la certification ISO 20121, standard des évènements durables. Le maire et ses équipes rappellent leur fierté d’organiser un “festival gratuit et éco-responsable”.

Le programme reste dense malgré les restrictions : plus de 200 animations sur les trois jours, entièrement gratuites et accessibles à tous, certaines étant seulement limitées en nombre de places.

M. D.


Les temps forts

Au total, 75 associations, entreprises, ou encore institutions culturelles et sportives participeront à cette édition 2025 du festival. Tour d’horizon des différents grands moments prévus. 

Parmi les moments forts prévus, les Lyonnais pourront profiter d’un moment convivial le 27 juin de 19 heures à 23 heures autour de grandes tablées installées sur le pont Augagneur (berges hautes de la Guillotière). Vous pourrez également admirer le Mâchecroute, l’emblème du festival, qui fait aussi son retour cette année tous les soirs dès 21h30. Danseurs et musiciens de la compagnie Planète Vapeur accompagneront la parade de cette grande structure déambulatoire. 

Dragon © Planète Vapeur

Les guinguettes seront de nouveau de la partie sur les berges du Rhône, toujours sur le quai Augagneur. Plusieurs groupes invitent les Lyonnais à venir danser sur des rythmes rock, électro, hip-hop, funk et groove afro-brésilien. Rendez-vous le vendredi de 19 heures à minuit, le samedi de 17h30 à minuit et dimanche de 16 heures à 20 heures.

© Muriel Chaulet

De nombreuses autres activités sont d’ores et déjà prévues. Notamment des balades à bicyclette proposées par la bibliothèque municipale de Lyon, des balades mêlant chants et expériences sensorielles seront organisées au parc de la Tête d’Or et de Gerland. Les enfants ne seront pas oubliés. Sea Sheperd Kids proposera des activités ludiques autour de la défense des océans au village associatif installé sur les berges de la Guillotière.

© Muriel Chaulet

Pour les curieux à la recherche de nouvelles expériences, des initiations au kayak, à la voile au paddle ou encore au karting à voile seront organisées à la Darse de Confluence. Des baptêmes de plongée sous-marine se dérouleront également à la piscine du Rhône et seront ouverts à tous dès 8 ans. Les personnes en situation de handicap pourront également profiter de ce moment. 

Clémence Margall

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