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@ Floriane Salgues

Joly en visite sur fond de catastrophe nucléaire

Fort de ses bons résultats aux dernières élections régionales, Europe Ecologie-les Verts pourrait créer la surprise le 27 mars, dans le Rhône. C'est, en tout cas, la prévision d'Eva Joly en déplacement, mercredi 16 mars, à Villeurbanne et à la Croix-Rousse.

Après Nantes et Grenoble, le tour de France d'Eva Joly a fait étape à Lyon, mercredi 16 mars. Il est 16 heures, et la député européenne d'Europe Ecologie-les Verts arrive à Villeurbanne. En métro, bien sûr. Elle est attendue dans les locaux d'AILOJ, Association d'Aide au Logement des Jeunes, pour une rencontre avec d'autres associations d'aide au logement telles la Fondation Abbé Pierre, Réseau Education Sans Frontières et le Collectif Jeudi Noir. Carnet à la main, Eva Joly prend des notes. Sur la situation du logement dans le département du Rhône.

Sur l'espérance que les associations fondent sur le futur Conseil général. Sur leurs luttes quotidiennes. Elle hoche la tête et questionne. ''Je suis curieuse'', confie-t-elle en se renseignant sur les possibilités de relogement des familles en cours d'expulsion. Une heure pour faire le tour de la question, avant de repartir en mission ''distribution de tracts''. La leader écolo conclut la séance par un ''je vous ai compris'' : ''J'ai entendu tout ce que vous disiez. Pour les candidats de notre parti, il n'y a pas que l'environnement qui les intéresse, il y a aussi les questions sociales, la précarité en particulier''.

Les candidats Europe Ecologie-les Verts, ce sont eux : Béatrice Vessiller, Vincent Morland et Jean-Claude Ray, respectivement candidats sur Villeurbanne Centre, Sud et Nord. À leurs côtés, Eva Joly se prête, sur quelques mètres, à la distribution des prospectus de campagne. Et aux photographies avec des sympathisants rencontrés, par hasard. Pas le temps de s'éterniser, l'euro-député Joly est attendue à la Croix-Rousse pour soutenir une nouvelle candidate, Raymonde Poncet.

Les cantonales, à la trappe du nucléaire ?

Dans le métro qui la conduit à la Croix-Rousse, Eva Joly tente de se renseigner sur l'évolution de la situation de la centrale nucléaire de Fukushima. Avant de remettre l'appel à plus tard, par manque de réseau. Interrogée sur les critiques d'une récupération politique du dossier nucléaire à des fins électoralistes, elle les balaie d'un revers de main et d'une petite pique adressée au Parti socialiste : ''Notre parti n'a pas changé de discours depuis 60 ans. On voudrait qu'on se taise au moment où l'actualité et les analystes nous donnent raison. Le seul angle ouvert aux pro-nucléaires est l'attaque, une attaque presque diffamatoire qui cache en fait une difficulté à prendre position sur le nucléaire. Et c'est particulièrement vrai pour le PS, dont beaucoup de membres de la région sont issus du Commissariat à l'Energie Atomique.''

Et si on scellait le dossier nucléaire, pour parler des cantonales ? ''Plus que trois questions à Eva Joly'', préviennent les attachés de presse qui veillent à la bonne poursuite du programme établi. Une interrogation nous brûle les lèvres : ''Est-ce en tant que future candidate à la présidentielle que vous venez soutenir les candidats aux cantonales ?'' Elle élude, justifiant une invitation des militants. Comment parler local à celle qui affirme que toutes les élections, celle des cantonales comprise, ont un aspect national ? Elle glisse pourtant en aparté : ''Sur le Grand Stade, je ne dirai qu'un mot : c'est une absurdité. Avec ce projet, on ne semble pas entré dans le XXIe siècle. Le stade de Gerland pourrait tout à fait être agrandi !'' Quant aux projets d'Europe Ecologie-les Verts pour le département, ''tout dépendra du nombre d'élus, mais on agira tout autant sur l'écologie que sur l'emploi ou le logement'', clôt l'élue, en phase avec son intervention auprès des associations de Villeurbanne.

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