Mariam Abou Daqqa, militante palestinienne. (@AFP)

Invitée controversée à Lyon 2, une militante palestinienne visée par un arrêté d'expulsion

La militante palestinienne Mariam Abou Daqqa, dont l'invitation à Lyon 2 avait indigné le Crif, est visée par un arrêté d'expulsion.

Invitée début octobre à participer à une conférence intitulée, "Colonisation et apartheid israélien, quel avenir pour les Palestiniens ?" qui se tenait à l'université Lyon 2, la militante palestinienne Mariam Abou Daqqa n'avait finalement pas pu s'exprimer à la tribune.

Assignée à résidence

Le Crif et le groupe politique Les Républicains avaient fait pression sur l'université pour faire annuler sa venue, prévue deux jours avant que le Hamas ne mène une attaque meurtrière sur le territoire israélien le 7 octobre. Ce lundi, la militante du Front populaire de libération de la Palestine, organisation classée terroriste par l'Union européenne a indiqué être assignée à résidence dans les Bouches-du-Rhône.

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Selon l'AFP, le ministère de l'Intérieur a pris un arrêté d'expulsion à son encontre, invoquant "la menace qu'elle représente pour l'ordre public dans le contexte de vives tensions" lié à la guerre entre Israël et le Hamas. L'arrêté, consulté par l'AFP, est inapplicable immédiatement car "il est nécessaire de prévoir l'organisation matérielle du départ" de Mariam Abou Daqqa compte tenu notamment du "document de voyage" qu'elle détient actuellement.

Vraie-Fausse annulation à Lyon 2

Mariam Abou Daqqa a obtenu début août des services consulaires français à Jérusalem un visa de 50 jours pour se rendre en France où elle devait participer à diverses conférences sur le conflit israélo-palestinien. Pour rappel, dans un communiqué, le Crif avait qualifié l'invitation de Mariam Abu Daqqa de "violation grave des valeurs de la République française, des principes de l’université et représente une offense envers la communauté juive".

L'université Lyon 2 avait indiqué avoir demandé aux organisateurs de la conférence de renoncer à son invitation assurant par ailleurs : "Nous veillerons bien entendu à la stricte application de cette décision." Mais la militante palestinienne s'était malgré tout exprimée à la fin de la conférence depuis le public. Face à cette présence, Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, a envoyé vendredi une lettre à la présidente de l'université, dans laquelle il déplore la venue de la militante palestinienne.

La Région, par la voie de son président, menace également de "suspendre ses coopération avec l'université Lyon 2", si cette dernière était reconnue coupable d'avoir "permis une telle dérive".

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