La foule a affiché un soutien sans faille au peuple hébreu. Photo CM

Un millier de personnes en soutien à Israël réunie place Bellecour

Organisé par le Conseil représentatif des institutions juive de France (Crif), et relayé par la Licra, un rassemblement en soutien au peuple hébreu s'est tenu mardi soir sur la place Bellecour.

Un millier de personnes était réuni mardi soir sur la place Bellecour pour affirmer son soutien à Israël. Alors qu'hier après-midi la préfecture du Rhône interdisait les manifestations et les rassemblements non-déclarés dans toute la Presqu'île, celui en soutien à l'État hébreu - déclaré - a pu se tenir sans encombre dès 18h30. La sécurité avait été, par ailleurs, très fortement renforcée pour l'occasion par crainte de violence et d'actes antisémites. Deux évacuations par la police ont été aperçues avant le début des prises de parole. 

Grégory Doucet, le maire de Lyon, était présent. Hier, il avait notamment affiché son soutien au peuple israélien sur son compte X (ex-Twitter). En effet, le drapeau de l'État hébreu a été accroché sur la façade de la mairie de Lyon. Bruno Bernard, président de la Métropole de Lyon ainsi que plusieurs élus, à l’instar de Pierre Oliver, maire du 2e arrondissement, ou de Jérémie Breaud, maire de Bron et conseiller régional, étaient également présents. 

"Nous ne nous résignerons jamais"

C’est Sylvie Altar, secrétaire générale du Crif Auvergne-Rhône-Alpes, qui a d’abord pris la parole. Elle a tenu à remercier toutes les personnes présentes ainsi que les élus et les associations. Le signal d'alerte israélien a ensuite retenti tandis que certaines personnes dans la foule reproduisait le geste de protection.

Plusieurs discours ont ensuite suivi, dont celui particulièrement applaudi et engagé de Richard Zemalti, président du Crif Auvergne-Rhône-Alpes. "Nous ne nous résignerons jamais" a-t-il déclaré devant la foule émue. Avant d’ajouter qu’il fallait "porter haut les couleurs de la dignité humaine ensanglantée par la violence islamiste." Richard Zemalti a conclu son discours en affirmant que le peuple juif était "prêt", et que jamais il n'accepterait "la destruction de l'État d'Israël."

Bruno Bernard, Gregory Doucet et de nombreux élus étaient présents. Photo CM

Le moment était d’autant plus poignant car Claude Bloch, survivant des camps de concentration d’Auschwitz-Birkenau était présent au premier rang. 

Des manifestants émus et engagés "contre l'horreur et l'inhumanité"

La foule était présente hier soir sur la place Bellecour. Et particulièrement émue. Deux jeunes femmes de 19 ans, Judith et Estée étaient là pour dénoncer "les massacres et les horreurs" qui se déroulent actuellement en Israël. "J'ai plein d'amis qui ne sont pas là, et j'aurais aimé qu'ils le soient. Qu'ils soient à mes côtés pour faire entendre leurs voix. Ce n'est pas normal d'être silencieux dans ces moments-là", déplore Estée. Les deux jeunes femmes ont trouvé que la foule était importante, mais "pas encore assez importante", ont-elles déclaré.


"Nous sommes là pour soutenir nos frères et soeurs juifs, mais n'importe qui devrait être là. Ce n'est pas parce qu'on n'est pas juif qu'on ne doit pas être là. C'est toute l'humanité qui est concernée"

Moshé, jeune homme présent hier soir au rassemblement.

D'autres ont manifesté leur colère face à la "catastrophe" qui se déroule actuellement. C'est le cas de Moshé, Yaakov et Barouch aussi présents hier soir. "Nous sommes là pour soutenir nos frères et soeurs juifs, mais n'importe qui devrait être là. Ce n'est pas parce qu'on n'est pas juif qu'on ne doit pas être là. C'est toute l'humanité qui est concernée", déclare Moshé. Ils sont notamment inquiets devant la montée des actes antisémites en France.

Et tandis que l'Union européenne avait annoncé lundi la suspension des aides au développement envoyées à la Palestine, elle est finalement revenue sur sa décision hier dans la journée. Finalement, il s'agira d'un "passage en revue de sa politique pour s'assurer que les crédits ne financent pas les activités du Hamas", pouvait-on lire dans Le Monde. Une décision vivement critiquée par les trois jeunes hommes. "C'est ridicule, on sait très bien que l'argent n'ira pas aux Palestiniens", déclare Moshé. "Toutes les roquettes lancées depuis des mois par le Hamas, c'est aussi l'Union européenne qui les ont financées indirectement", dénonce Yaakov.

Les attaques commises par le groupe terroriste islamiste du Hamas samedi dernier feront date. En effet, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, c'est la première fois qu'autant de personnes juives sont assassinées en une seule journée. Plus de 1 000 personnes ont trouvé la mort dans ces attaques, dont quatre ressortissants français.

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