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2e circonscription: Lévy en alternative à "la droite dure" et à "la droite molle"

"Ce n'est pas la candidature d'une personne, mais la candidature du rassemblement des centres " a précisé la conseillère municipale et régionale, radicale de droite, adhérente du mouvement présidé par Jean-Louis Borloo. Elle s'est présentée à la presse lundi matin dans son local de campagne, 1 rue de Belfort, "tout près de la rue d'Austerlitz" a-t-elle plaisanté, bien décidée à en découdre, le 10 juin, avec Emmanuel Hamelin (UMP) et Denis Broliquier (Lyon Divers Droite).

A 53 ans, Fabienne Lévy estime que son heure est venue. "En 2002 j'ai cédé la place au candidat UMP, il a été sorti largement en 2007 par le candidat PS qui ne s'y attendait pas lui-même." Aujourd'hui la candidate estime ne plus rien lui devoir. "Alors que l'UMP soutient par exemple la candidature de Jean-Louis Borloo ailleurs en France", pourquoi ne pas soutenir la candidature de la radicale la plus célèbre de Lyon dans la 2e ? "C'est inédit, se lamente Bernard Fialaire. Dans Le Rhône, il y a quatorze circonscriptions et autant de candidats UMP" note le président du parti radical dans le Rhône. Le maire de Belleville s'étonne qu'aucun candidat nouveau centre ou radical de droite ne soit soutenu par l'UMP dans le département, contrairement à d'autres départements.

"Au centre, nous avons des valeurs"

Et Fabienne Lévy de rappeler ses faits d'arme à ceux qui douteraient de la validité de sa candidature : "Je suis conseillère régionale depuis 12 ans, en 1998 à la région, lorsque Charles Millon s'est allié avec le Front national, nous étions trois à le dénoncer à droite. Au centre, nous avons des valeurs. Et nous n'en dérogeons pas", martèle-t-elle. "A l'époque, s'empresse-t-elle de préciser, Denis Broliquier, candidat face à elle aujourd'hui dans la 2e et maire du 2e, "était au cabinet de Millon". Il aurait mis en garde Fabienne Lévy contre son combat de l'époque. "On voit ce que cela a donné ! " s'exclame-t-elle. Et quand on lui reproche de faire le jeu de la gauche en présentant une énième candidature à droite, Bernard Fialaire vient à sa rescousse : "Des contacts ont été pris avec Denis Broliquier pour lui proposer de faire adhérer son mouvement (Lyon Divers Droite) à un rassemblement des centres. C'était l'occasion pour lui de clarifier la situation, de tourner la page de cet épisode avec l'extrême-droite. Mais il n'a pas accepté. On voit où sont ses priorités", lâche-t-il.

"Ah, si je pouvais être au deuxième tour devant Hamelin et Broliquier !"

Quant au manque de lisibilité du centre à Lyon, Fabienne Lévy ne s'en inquiète pas officiellement. Elle se félicite au contraire de présenter un suppléant MoDem : Olivier Barnet, membre du mouvement démocrate et président de conseil de quartier dans le 1er arrondissement qui ne cache pas avoir voté pour François Hollande au deuxième tour de la présidentielle. "Demain, si je suis élue, je serai dans une opposition constructive, promet la candidate, et non une opposition de principe qui vote contre tout, dans l'intérêt des Français". Bernard Fialaire précise : "Nous ne voulons pas d'une cohabitation, mais nous ne voulons pas non plus du Front de Gauche. Demandez à François Hollande, allongez le sur un divan et demandez lui avec qui il préfère travailler. Vous verrez que ce sera avec nous" termine le vice-président du conseil général. Pour finir, Fabienne Lévy se laisse aller à y croire : "Ah, si je pouvais être au deuxième tour devant Hamelin et Broliquier !".

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