Mesure protectrice ou frein au marché ? À Lyon, l’encadrement des loyers divise plus que jamais. Entre études qui se contredisent et candidats qui s’écharpent, le débat s’emballe en pleine campagne municipale et métropolitaine.
La mesure concerne deux Lyonnais et Villeurbannais sur trois : 64 % des habitants de ces deux villes sont locataires (Insee, 2022). Si jusqu’à présent, l’enjeu était une meilleure régulation des loyers, depuis le top départ des campagnes des élections municipales et métropolitaines en septembre dernier, le sujet bascule désormais sur le terrain politique avec une question de fond : faut-il oui ou non maintenir la mesure d’encadrement des loyers ? Dernière sortie en date, Jean-Michel Aulas, l’ancien président de l’OL désormais candidat à la Ville de Lyon, s’est engagé à “désencadrer les loyers” [voir les propositions des candidats ci-dessous]. De quoi faire hurler les écologistes, fervents défenseurs de la mesure, qui ont aidé à sa mise en œuvre avec les services de la préfecture. “Ce serait un véritable scandale à Lyon. Le résultat sera une hausse incontrôlée du coût pour se loger”, martèle Valentin Lugenstrass (Les Écologistes), adjoint à la Ville de Lyon.
Alors qu’en est-il réellement ? Difficile d’y voir clair tant le débat polarise, avec d’un côté ses partisans qui soulignent son aspect protecteur des locataires, et ses détracteurs qui y voient une mesure contre-productive, pénalisant les propriétaires et, ultimement, les locataires eux-mêmes faute d’offre suffisante. Pour rappel, l’objectif du dispositif est de “maîtriser les coûts des loyers, notamment ceux des petites surfaces”, selon les mots de Bruno Bernard, le président de la Métropole (Les Écologistes), lors de son lancement à titre expérimental dès 2021.
Une étude qui brouille les cartes
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