Isabelle Nicolas, directrice de la galerie Estades à Lyon, est l’invitée de 6 minutes chrono / Lyon Capitale.
Isabelle Nicolas, directrice de la galerie Estades à Lyon, est l’invitée de 6 minutes chrono / Lyon Capitale.

Le Chat de Geluck prend (aussi) ses quartiers sur les quais de Saône

Isabelle Nicolas, directrice de la galerie Estades à Lyon, est l’invitée de 6 minutes chrono / Lyon Capitale.

L’univers pince-sans-rire du Chat de Philippe Geluck s’invite sur les quais de Saône. Jusqu’au 15 novembre, la galerie Estades expose une sélection d’œuvres du dessinateur belge, entre humour, philosophie et références à l’histoire de l’art. Une actualité qui fait écho à l’exposition monumentale "Le Chat déambule" visible au parc de la Tête d’Or jusqu’en mars prochain.

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Une exposition pleine d’humour et de profondeur

"Philippe Geluck est un artiste aux multiples talents mais à l’agenda bien rempli", explique Isabelle Nicolas. Entre la préparation de son musée à Bruxelles, l’exposition au musée Maillol et la sortie de son 25e album, "le moment était parfait pour présenter la nôtre en parallèle", poursuit la galeriste. À la galerie Estades, les visiteurs découvrent "des acryliques sur toile, des dessins originaux, des sérigraphies et des sculptures", parfois déclinées en modèles réduits des œuvres monumentales visibles au parc.

Pour Isabelle Nicolas, le succès du Chat repose sur sa double lecture : "Vous pouvez faire l’exposition simplement en vous baladant et en étant amusé, ou la lire avec une seconde lecture, plus culturelle. Philippe Geluck a une culture artistique très profonde qu’on retrouve dans ses œuvres." Une approche qui permet de séduire un large public, des enfants aux amateurs d’art. Son coup de cœur ? Une œuvre clin d’œil à "L’Homme de Vitruve" : "Léonard de Vinci n’avait pas pensé à tout."

Plus de détails dans la vidéo :


Bonjour à tous, bienvenue dans l'émission 6 minutes chrono, le rendez-vous quotidien de la rédaction de Lyon Capitale. Aujourd'hui, on va parler de culture, de bande dessinée, de dessin, avec l'exposition « Le Chat » de Philippe Geluck, qui se tient jusqu'au 15 novembre à la galerie Estades. Pour en parler, nous recevons Isabelle Nicolas, directrice de la galerie Estades à Lyon. Bonjour Isabelle Nicolas, merci d'être venue sur notre plateau. Alors, on le rappelle, Le Chat, c’est ce personnage emblématique, pince-sans-rire, mi-philosophe, mi-humoriste, dont le père, le dessinateur, est Philippe Geluck. Cet artiste belge est dessinateur, auteur, comédien, chroniqueur, il est multicasquette. Votre exposition intervient en même temps qu'une autre, celle qui se tient au parc de la Tête d'Or, intitulée « Le Chat déambule ». C’est une exposition itinérante présentée dans plusieurs pays d'Europe, actuellement à Lyon jusqu'au mois de mars. Donc, il y a ces deux expositions en parallèle, mais nous, on vient parler de la vôtre. Est-ce que vous pouvez d'abord nous raconter comment vous en êtes venue à exposer Geluck dans votre galerie, sachant que l’histoire est plus ancienne que celle du parc de la Tête d’Or ? C’était prévu de longue date.

Oui, tout à fait. Ça a d'abord été une rencontre entre Michel Estades et Philippe Geluck, qui s’est faite il y a quelques années et au cours de laquelle ils ont eu l’envie commune de préparer une exposition. Philippe Geluck est un artiste aux multiples talents mais à l’agenda bien rempli, avec une actualité très dense. On le voit justement avec l’exposition qui a lieu au parc de la Tête d’Or en ce moment, mais aussi la préparation de son musée qui ouvrira en octobre 2027 à Bruxelles, et la sortie de son 25ᵉ album le 25 octobre.

Oui, donc il y a une actualité…

Voilà, il y a aussi l’exposition du musée Maillol à Paris. Donc, l’envie était là, mais il fallait trouver le bon moment. Et il est arrivé quand Philippe Geluck nous a appelés il y a quelques mois en nous disant : « Je vais faire une exposition Le Chat déambule, présentée dans plusieurs villes de France et en Belgique. » L’exposition était prévue au parc de la Tête d’Or à Lyon : c’était le tempo parfait pour présenter la nôtre en parallèle et régaler les Lyonnais avec cette double actualité autour de Geluck.

Alors, je crois que c’est déjà un carton plein. Vous avez commencé ce week-end à ouvrir et il y avait déjà beaucoup de monde.

Beaucoup, beaucoup de monde tout au long du week-end.

Qu’est-ce qu’on vient voir dans votre galerie ? Je le rappelle, elle se situe sur les quais de Saône, dans le 1er arrondissement, en face de la gare Saint-Paul. Quels sont les objets que vous montrez ? Qu’est-ce que vous donnez à voir ?

On présente aussi bien des acryliques sur toile, des dessins originaux, des acryliques sur carton, mais aussi des sérigraphies, des digigraphies et des sculptures. Les sculptures ne sont pas monumentales comme celles du parc, mais certaines qui y sont exposées sont présentées ici en modèles réduits : 60 cm ou 30 cm à la galerie. L’exposition est donc très variée, aussi bien en termes de techniques que de sujets.

Et comment ont-elles été sélectionnées ? Comment cette exposition a-t-elle été pensée ?

Philippe Geluck pense vraiment une exposition dans son ensemble. Il nous a proposé ses œuvres parce que les sujets sont très variés, et on ne s’ennuie pas une seconde : c’est impossible de s’ennuyer dans une exposition Geluck.

Chaque bulle a un peu son univers, c’est ça ? Il n’y a pas forcément une thématique qui les réunit ?

Voilà. Le Chat est toujours là pour nous parler, mais vous avez aussi bien des punchlines humoristiques — l’humour est toujours présent avec Philippe Geluck — que des références à de grandes œuvres de l’histoire de l’art. Il y a plein de niveaux de lecture possibles dans une exposition Geluck.

Alors, vous faites une bonne transition. J’allais vous demander : pour venir voir votre exposition — ou même celle du parc de la Tête d’Or d’ailleurs — faut-il être un super fan du Chat et de Philippe Geluck, ou peut-on aussi être un amateur modéré, mais néanmoins curieux de bande dessinée et de l’univers du Chat ? Est-ce qu’on peut s’y retrouver même sans être un aficionado absolu ?

Complètement. Vous pouvez faire l’exposition simplement en vous baladant, en étant amusé et charmé par ce Chat, ou bien en la lisant avec une seconde lecture. Philippe Geluck a une culture artistique très profonde qu’on retrouve dans ses œuvres, avec des ponts, des clins d’œil à d’autres artistes.

C’est un peu ça qui explique sa popularité : il y a à la fois cette profondeur dans le sens, dans l’humour — presque philosophique parfois, avec une forme d’haïku, très court, très efficace — et en même temps, on peut rester à la surface et y trouver son compte, son humour. C’est un peu ça l’esprit, comment vous le voyez ?

Tout à fait. C’est pour ça que cela peut toucher aussi bien des familles avec des enfants, amusés par le Chat, que des amateurs d’art qui verront des ponts avec Soulages, Alechinsky, Mondrian ou De Vinci.

Il y a donc cette profondeur de champ qui est assez extraordinaire. Une dernière question avant de terminer cette émission : avez-vous un coup de cœur personnel, en toute subjectivité ?

Alors là, oui, en toute subjectivité. Il y en a une qui me fait particulièrement rire, un gros clin d’œil à l’Homme de Vitruve de Léonard de Vinci, et qui m’amuse particulièrement.

Je crois que nos téléspectateurs la voient en même temps, et elle explique que…

Léonard de Vinci n’avait pas pensé à tout.

Voilà, ce sera le mot de la fin. Merci beaucoup Isabelle Nicolas d’être venue sur notre plateau. On le rappelle, chers téléspectateurs, vous pouvez retrouver l’exposition à la galerie Estades. C’est à quelle adresse ?

Au 61, quai Saint-Vincent, jusqu’au 15 novembre.

Voilà, en face de la gare Saint-Paul, sur les quais de Saône, et également l’exposition Le Chat déambule au parc de la Tête d’Or jusqu’en mars. Merci d’avoir suivi cette émission, à très bientôt.

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