Renaud Payre est le vice-président de la métropole de Lyon en charge du logement.
Renaud Payre est le vice-président de la métropole de Lyon en charge du logement.

Bail réel solidaire : "On vient de dépasser les 1000 BRS depuis 2020" (vidéo)

Renaud Payre est vice-président de la Métropole de Lyon en charge du logement. Il était sur le plateau de l'émission "6 Minutes Chrono" de Lyon Capitale pour parler du "bail réel solidaire", un des outils de la Métropole pour lutter contre la crise du logement à Lyon.

Le bail réel solidaire (BRS) permet à des acquéreurs de n’acheter que les murs de leur logement, sans le foncier. Une manière d'acquérir un logement à bas prix (environ -50%) soutenue par les élus de la Métropole de Lyon qui ambitionnent de produire 1000 logements par an d'ici la fin du mandat en 2026.

Le bilan en chiffres :

57 % des acquéreurs sont en dessous de 60 % du plafond PSLA (prêt social location-accession)

30 % proviennent du parc social

67 % des ménages restent dans la même commune

5 % d’abandon lors de la commercialisation

37 % de célibataires

39 % de couples

24 % de familles monoparentales

99 ans de durée de bail

2 euros / m2 maximum pour la redevance

40 millions d’euros de la Métropole pour soutenir le BRS

Renaud Payre débute en dressant un constat sur les difficultés d'accès au logement dans l'agglomération lyonnaise : "Tout d'abord, il y a une crise du logement. Pour nombre de Grands Lyonnais il est très difficile de se loger, de louer un appartement car les loyers sont très élevés - c'est pour cela que nous avons engagé un encadrement des loyers à Lyon et Villeurbanne, d'accéder à la propriété, d'accéder au parc social. On est dans une situation extrêmement préoccupante qui s'est dégradée depuis quelques mois notamment avec une crise de la construction. Tout cela nous interpelle au plus au point. J'essaie donc de trouver des solutions. "

Définition du BRS

Il poursuit en expliquant ce qu'est le bail réel solidaire : "Parmi elles, le bail réel solidaire (BRS), il faut l'expliquer. On dissocie la propriété du foncier - qui est acheté par la Foncière solidaire du Grand Lyon, une société dont est membre majoritairement la Métropole de Lyon, et la propriété du bâti qui est l'accès au logement. C'est donc une propriété beaucoup moins chère que le marché libre. Dans la Métropole on vise des prix 50% moins cher que le marché libre."

1000 BRS par an d'ici 2026

Le vice-président de la Métropole au logement développe ensuite sur les objectifs : "Il y a deux enseignements. D'abord nous sommes dans notre trajectoire. Il faut atteindre 1000 BRS par an à horizon 2026. Nous avons commencé en 2020, c'est donc une montée en puissance. La semaine dernière, on a dépassé les 1000 BRS engagés depuis 2020. On est sûr qu'il vont se réaliser. Ces 1000 logements marquent une dynamique sur notre territoire. Quand je regarde les autres Métropoles en France, la nôtre est plus dynamique pour ces logements en BRS.

Deuxième enseignement : ces logements se commercialisent très vite. Le logement en BRS n'est pas accessible à tous les Grands Lyonnais car il est accessible sous condition de ressources. C'est le même plafond que le logement social. Il est donc accessible aux personnes éligibles au logement social, soit quasiment 70% des habitants de la métropole. Lorsque une opération est lancée, comme s'ils achetaient un bien en pleine propriété, ils vont aller voir le commercialisateur et déposer un dossier. Cette commercialisation se fait extrêmement vite aujourd'hui, pour toutes les opérations qui se lancent. L'objectif est avant tout d'offrir des logements à celles et ceux qui y sont éligibles, et qui ne trouvent pas de logement."

Les publics cibles : 70% des Grands Lyonnais

Il poursuit sur les publics cibles de ce dispositif : "C'est d'abord le primo-accédants. Par exemple, ce jeune ménage qui, dans l'Ouest lyonnais, veut rester dans la commune et qui n'a pas les ressources pour accéder à un logement comme leurs parents avaient pu le faire. On pense aussi aux personnes qui passent à la retraite. A cette étape de la vie, on a une baisse de revenus. Il faut que l'on fasse encore des efforts pour que les banques suivent ces ménages, car ils devront peut-être emprunter une petite somme pour accéder au BRS. Enfin, de manière plus large, nous visons les personnes qui sont aujourd'hui dans le parc social. Actuellement, il y a 9 demandes pour une seule satisfaite. Vous voyez la pression. On les atteint un peu moins que ce que l'on avait prévu au début."

Le détail des chiffres

L'occasion de donner le détail sur le profil des premiers signataires de logement en BRS : "Sur les premiers 100 contrats : 60% des acquéreurs sont en dessous de 60% du logement social. C'est-à-dire qu'ils sont dans les premières tranches, les plus modestes du logement social. On remplit donc notre objectif car c'est pour les personnes les plus modestes que l'on fait des logements en BRS."

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