Le projet ACI à Villeurbanne sur un ancien terrain de Renault : 40 % de logements sociaux ou BRS sur 320 logements familiaux d’ici 2026. Le tramway traversera ce nouveau quartier
Photo d’illustration @Dumetier-ACI-Villeurbanne
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Premier bilan du bail réel solidaire : le secteur immobilier plutôt convaincu

Le bail réel solidaire (BRS) permet à des acquéreurs de n’acheter que les murs de leur logement, sans le foncier. Alors que sonne la mi-mandat, Lyon Capitale dresse le bilan de cette mesure phare de la majorité écologiste pour atténuer la crise du logement lyonnais.

Acheter un appartement à Lyon 50 % moins cher que le prix du marché. 290 000 euros pour un T4 neuf de 85 m2 avec vue sur le parc de la Tête-d’Or, à la Croix-Rousse, sur l’ancien site du collège Maurice-Scève. Un prix loin des 580 000 euros dans le même secteur pour un bien équivalent. La promesse est alléchante et mérite que l’on s’y arrête dans le contexte de la crise du logement lyonnais : il s’agit du bail réel solidaire (BRS). Un mécanisme permettant d’acheter – sous condition de revenus – seulement les murs d’un logement sans le foncier, en versant une petite redevance en échange. Une manière de casser les prix et faciliter l’accès à la propriété pour la Métropole de Lyon.

De fait, les besoins sont grands : l’offre en logements neufs n’augmente pas aussi vite que la demande des nouveaux habitants. Conséquence : Lyon et sa périphérie ont vu leurs prix de l’immobilier exploser durant la dernière décennie (+67 % pour Lyon). L’accès au logement n’a jamais été aussi difficile et ce sont des franges entières de la population qui sont contraintes de stagner dans le parc locatif, si elles y parviennent, ou d’aller chercher un bien à plusieurs kilomètres de la capitale des Gaules.

Côté logement neuf, la charge foncière n’est pas épargnée par l’augmentation de la valeur, et elle répercute son poids, quasiment 50 %, sur le prix de sortie des logements des programmes neufs. Sans oublier l’inflation des prix des matériaux qui pénalise aussi les constructeurs, dont les bailleurs sociaux. Résultat, les Lyonnais ne parviennent plus à se loger. Dans la métropole lyonnaise, on compte plus de neuf demandes (quatorze à Lyon) pour une offre de logement social avec un temps d’attente dépassant un an et demi en moyenne. Une situation intenable sur le long terme et plus encore dans un contexte inflationniste. Certaines agences de la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim) font même état de deux cents candidatures pour une seule offre de location tant la pression est forte à Lyon.

Le fonctionnement via une redevance

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