La réforme de la loi PLM, adoptée dans l'urgence et motivée principalement par des intérêts politiques très parisiens, pose d'importantes questions d'organisation à Lyon.
L'adoption jeudi d'une réforme du scrutin municipal dans les trois plus grosses métropoles de France imposera aux Lyonnais de participer à trois scrutins le même jour, une situation unique qui pose un défi organisationnel.
Lyon était déjà dans une situation particulière depuis la création en 2015 de la Métropole de Lyon, également appelée Grand Lyon, dont les conseillers sont élus au suffrage universel direct, le même jour que les élus municipaux des 58 communes de l'agglomération.
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Une réforme "inapplicable" juge Bruno Bernard
Mais l'adoption définitive de la loi dite "PLM" pour Paris, Lyon, Marseille ajoutera un bulletin de vote pour les électeurs lyonnais, puisqu'ils devront désormais voter séparément pour les élus de la mairie d'arrondissement et de la mairie centrale, en plus du vote métropolitain.
Cette réforme "brouillonne" "risque de provoquer une forte confusion" dans l'esprit des votants, mais aussi "une complexité accrue pour la mise en œuvre du triple scrutin", déplore le maire écologiste Grégory Doucet, qui briguera un second mandat en 2026. Taille des bureaux de vote, mobilisation des assesseurs, nombre d'urnes, temps de dépouillement... ses services appréhendent plusieurs difficultés logistiques et regrettent d'avoir peu de temps pour les surmonter.
Pour le président de la Métropole de Lyon, l'écologiste Bruno Bernard, la réforme est tout bonnement "inapplicable" à Lyon, notamment parce qu'elle pose des problèmes d'application de la loi sur les dépenses de campagne. "Jamais dans la 5e République, on n'a eu trois scrutins le même jour en France", dit-il à l'AFP, regrettant que "la spécificité du territoire lyonnais n'ait pas été prise en compte malgré les alertes répétées depuis deux ans".
"On verra l'arbitrage du Conseil constitutionnel"
Lors des débats parlementaires, le rapporteur MoDem Jean-Paul Mattei avait proposé d'exclure Lyon de la réforme, mais il n'a pas été suivi par les députés. "J'ai l'espoir que le Conseil constitutionnel remette un peu d'ordre", a ajouté Bruno Bernard. Sinon, il n'a "aucune idée" de la manière dont les élections pourront être organisées.
"On verra l'arbitrage du Conseil constitutionnel", qui pourrait invalider certaines dispositions, relève aussi une source gouvernementale, selon laquelle "si la loi est validée, à l'automne, Lyon aura bien le temps de s'organiser". La situation n'est "pas insurmontable, surtout une commune de cette taille, qui a beaucoup d'agents et de nombreuses écoles pour accueillir les opérations de vote", estime cette source. Et en cas de difficultés, "l'Etat et ses services seront à l'écoute", promet-elle.
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Votre "source" va financer les urnes et toutes les propagandes électorales nécessaires ?
Combien va coûter cette "réforme" ?
Et dire qu'on pourrait vivre en "démocratie réelle, directe"... mais que les gouvernants n'en veulent pas parce que ça fait disparaître leur pouvoir.
pensez vous que le lyonnais n'est pas capables de répondre a 3 questions en meme temps?que mettre 3 enveloppes au lieu d'une dans l'urne ,vous semble impossible?......ou avez vous peur de perdre !!
"Une réforme "inapplicable" juge Bruno Bernard" Les khmers sont fébriles. En 2026, qui de Bruno ou Greg sera le 1° sur la selle éjéctable !