Un avocat lyonnais porte une plainte collective contre X après que plus d'une centaine de personnes ont été victimes d'une arnaque à la cryptomonnaie.
Une plainte collective contre X a été déposée auprès du parquet national financier (PNF) après que plus d'une centaine de personnes se sont déclarées victimes d'une escroquerie à la cryptomonnaie via la plateforme américaine ACCGN, a annoncé mardi leur avocat.
Présentée comme un service de trading automatisé fondé sur l’intelligence artificielle, la plateforme, enregistrée en Californie, a séduit ses victimes entre 2024 et 2025, en leur promettant "des rendements fixes et garantis sur des investissements en crypto-actifs", a précisé à l'AFP Me Jérémy Asta-Vola, du barreau de Lyon.
"Un système Ponzi sophistiqué"
"Il s’agissait d’un système Ponzi sophistiqué (ndlr: qui rémunère les investissements des clients essentiellement par les fonds procurés par les nouveaux entrants), organisé depuis l’étranger et relayé en France par un réseau humain structuré", a expliqué l'avocat dont la plainte déposée lundi concerne 125 victimes françaises pour un préjudice total de "plusieurs centaines de milliers d’euros".
Ces épargnants floués proviennent de plusieurs régions comme l'Occitanie, Provence-Alpes-Côte d’Azur et Auvergne-Rhône-Alpes, où le réseau ACCGN s’appuyait sur des "relais locaux et du démarchage de proximité", selon la même source. Des flux "totalisant plus de 18 millions d’euros en crypto-actifs" ont transité "vers des portefeuilles associés aux auteurs" de l'escroquerie présumée, a encore estimé Me Asta-Vola.
"Des vies brisées"
"Derrière cette affaire, il y a des vies brisées : des épargnants qui ont cru à une promesse d’investissement innovante", a-t-il souligné, assurant qu'une plainte complémentaire sera présentée "dans les prochaines semaines". Le PNF a été saisi pour des faits d'"association de malfaiteurs, escroquerie en bande organisée, abus de confiance, blanchiment, collecte frauduleuse de données d’identité et infractions financières connexes".
Depuis le 22 septembre, le site de la plateforme (acc.accgn.net) n’est plus autorisé par l’Autorité des marchés financiers (AMF) à proposer certains services ou placements financiers en France, indique l'AMF sur son site. Créé en octobre, le groupe Facebook “ACCGN Plainte groupée” rassemble désormais plus de 2.000 membres.