Cimetière de la Guillotière à Lyon
Le cimetière de la Guillotière sera dénaturé d’ici 2026. (@NB)

Rhône : “l’Après” veut faire du funéraire un enjeu politique pour 2026

Après la sortie de l’enquête Les Charognards, le mouvement “L’Après” alerte sur les dérives du secteur funéraire. Le groupe lyonnais souhaite faire de ce sujet sensible un véritable débat public en vue des prochaines municipales.

La section rhône de l'Après interpelle sur le funéraire. Par l'intermédiaire d'un communiqué publié ce 21 octobre, le groupe politique incarné par Laurent Bosetti à Lyon, adjoint en charge du sujet au sein de la municipalité, souhaite en faire un sujet de campagne pour les élections municipales. Une déclaration qui intervient après la sortie de l'enquête "Les Charognards". Dans leur ouvrage, Mathieu Sliss et Brianne Huguerre-Cousin détaillent les abus des deux grands groupes du secteur, OGF et FUNECAP.

Les pratiques commerciales de ces groupes sont notamment visées, alors que plusieurs rapports dont celui de la cour des comptes (2019) en faisaient office. L'Après pointe ainsi la vulnérabilité des familles face aux actions abusives des groupes. C'est par exemple le manque de transparence sur les prestations, le reste à charge non-prévu ou encore la posture commerciale agressive qui est reprochée.

Un enjeu pour 2026, l'Après propose 3 mesures

Autre aspect de divergence, la "financiarisation du marché de la mort". Le groupe politique dénonce cet écueil qui serait la conséquences de la libéralisation des pompes funèbres en 1993. Les prix se sont envolés et le funéraire serait devenu "un secteur d’activité rentable pour des actionnaires" entraînant ainsi ces pratiques abusives.

Suite à cette situation, l'Après s'alarme du sort des familles face aux groupes privés, démontrant l'importance de l'inclure dans le débat : "Il est primordial que le politique s’empare du funéraire comme d’une politique publique à part entière" argumente le groupe dans un communiqué. L'Après appelle ainsi le service public des pompes funèbres à proposer une offre digne et accessible à ses clients. Le communiqué rappelle également l'engagement des collectivités de la métropole lyonnaise dans "le service funéraire", une société publique locale. Le groupe politique réclame aussi une réaction à l'échelle nationale, proposant l'élaboration d'une "sécurité sociale de la mort" de sorte à "réguler les tarifs".

Les trois mesures proposées par "l'Après", pour les élections municipales et métropolitaines de 2026 :
- Le soutien de chaque commune du Rhône à un opérateur public et/ou coopératif de pompes funèbres
- La gestion, par un opérateur public de pompes funèbres, du crématorium de Bron (actuellement par la Métropole à un opérateur privé lucratif,
contrairement au Crématorium de la Guillotière de la Ville de Lyon)
- L’adhésion, pour chaque commune du Rhône et pour la Métropole de Lyon, à l’Union nationale pôles funéraires publics (UPFP) afin de favoriser l’entraide et l’implication des collectivités dans le champ du funéraire.

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