“Le fil rouge de cette saison qui se retrouve dans presque tous les spectacles, c’est justement la question de l’après, ce fil qu’on ne découvre d’ailleurs qu’après… Cet ‘après’ qui survient toujours quand on ne l’attend pas…” Voilà ce que dit Michel Belletante, patron du théâtre François-Ponsard, à Vienne, pour présenter sa nouvelle saison.
Et c’est vrai que dans les trente-quatre spectacles proposés (où l’on ne trouve pas seulement du théâtre mais aussi de la musique, de la danse, du cirque, des spectacles jeune public et même du cinéma), on peut toujours trouver matière à réflexions sur l’avenir, à l’heure où tous les directeurs de théâtre, et nombre de spectateurs, se demandent de quoi il sera fait. Et quoi de mieux que les grands textes, les grands récits indémodables du passé – plus ou moins lointain – pour tenter d’imaginer le futur ? En tout cas les grands textes, les grands mythes, les classiques seront mis à l’honneur.
Ainsi, le 10 octobre, verra-t-on une exploration menée par le comédien Pierre Martot du Mythe de Sisyphe. Un texte philosophique sans filtre, d’après Albert Camus, pour la première fois porté à la scène. Où l’on partage les malheurs de Sisyphe, ce grand héros de l’absurde condamné à rouler sans cesse un rocher jusqu’en haut d’une montagne, avant qu’il ne retombe et qu’il faille recommencer.
On retrouvera Albert Camus, avec une adaptation scénique de son dernier roman, La Chute, mise en scène (le 20 novembre) par le patron des lieux, Michel Belletante. Une création à ne pas manquer.
Autre mythe fondateur, celui d’Icare, mis en scène par Julien Gauthier, le 6 novembre. Et autres grands textes littéraires portés sur les planches, Le Horla (le 4 décembre), de Guy de Maupassant. Et Les Ritals, truculent roman de François Cavanna, sur son enfance parmi les immigrés italiens dans les années 30, adapté et joué par Bruno Putzulu.
Enfin, rien de tel qu’une grande pièce classique comme Les Chaises d’Eugène Ionesco (le 13 novembre), dont la version de la compagnie Macartan, avec Bernard Crombey et Frédérique Tirmont, a déclenché l’enthousiasme de la critique.