La sélection de Lyon Capitale dans les musées et galeries lyonnaises

Artiste lyonnaise qui associe dans son travail le dessin, la sculpture, l’installation et l’écriture, Alice Marie Martin présente, au centre d’art KOMMET, With Love, une exposition imaginée lors d’une résidence au Drawing Centre Diepenheim (Pays-Bas) durant laquelle elle a régulièrement envoyé – et sans jamais attendre de réponse – des cartes postales baroques à la commissaire Émilie d’Ornano, construisant un récit poétique mais sans narration linéaire. Elle donne à chaque carte la forme d’un écrin textile rembourré qui abrite et protège la lettre. Sur le recto, elle crée des dessins aux motifs inspirés de fleurs, vitraux, dentelles, mêlés à une iconographie personnelle. À l’intérieur, les mots évoquent l’amour, des paysages traversés, des fragments de fiction inspirés de légendes locales. À KOMMET, l’ensemble est posé dans une cabane tapissée de velours qui nous invite à partager ses confidences (jusqu’au 15 novembre).

Pour ses 50 ans, le Lugdunum – Musée et théâtres romains frappe fort avec C’est canon ! L’art chez les Romains, une exposition d’œuvres provenant de France et d’Italie qui dévoile le rapport que les Romains avaient avec l’art et la créativité des artisans romains. Le parcours suit quatre espaces différents avec des œuvres sublimées par une mise en lumière colorée et graphique qui permet aux visiteurs d’imaginer la manière dont elles apparaissaient dans l’espace public il y a deux mille ans. Un panel de dispositifs ludiques et pédagogiques est proposé tels une reconstitution immersive en 3D, des quiz et de nombreuses manipulations (jusqu’au 7 juin 2026).

Le centre d’art contemporain de Saint-Fons accueille Emmanuel Van der Auwera, connu pour ses vidéosculptures et ses dispositifs filmiques avec lesquels il questionne les transformations générées dans notre société par les nouvelles technologies, dont l’intelligence artificielle. Dans Saturn, il démontre un travail sur le phénomène des crisis actors (acteurs de crise), mouvement conspirationniste qui remet en question la véracité d’événements tragiques ou historiques en les faisant passer pour des mises en scène orchestrées. Il s’appuie sur la fusillade meurtrière de l’école Sandy-Hook survenue en 2012 au Connecticut (États-Unis) au cours de laquelle Leonard Pozner perd son fils et devient la cible de conspirationnistes qui nient l’existence des faits et des familles pour réécrire l’histoire (jusqu’au 29 novembre).

Artiste majeur de la peinture lyonnaise, Alain Chevrette déploie son œuvre à la galerie Valérie-Eymeric avec Fragmentation qui nous plonge dans des paysages imaginaires remplis de lumières puissantes tranchant parfois avec le sombre et où la toile vierge se transforme en un champs esthétique mouvant. Ici, pas de narration, juste les souffles vibratoires d’une peinture dont la sensualité est révélée par le travail sur la texture de la matière, les formes et les couleurs. On est emmené au cœur d’une peinture qui se soulève, joue de contrastes, de transparence et de fulgurance, qui libère à l’infini une intensité poétique et émotionnelle (jusqu’au 28 novembre).
 
                         
                    
 
					 
						 
						 
						 
             
					 
					 
					 
					 
					 
     
					 
					 
					 
					 
					 
					