Présentation de la cité de la gastronmie en 2016 © Tim Douet

La Cité gastronomique de Lyon exploitée par un groupe espagnol

L’information va faire grincer des dents. La Métropole a retenu la candidature d’un groupe espagnol pour exploiter la Cité gastronomique internationale de Lyon.

Révélée par Le Progrès, la nouvelle risque d’en indigner plus d’un. La Métropole a retenu le projet d’exploitation de la Cité internationale de la Gastronomie du groupe espagnol MagnaCultura. Si les élus du conseil métropolitains doivent encore se prononcer le 9 juillet prochain sur ce choix, la décision de préférer le groupe étranger, à défaut d’un français, voire d’un lyonnais, ne ravit pas les acteurs locaux qui étaient en lice. D’autant qu’avec l’exposition permanente de la Cité qui avait déjà été confiée à des candidats anglais et marseillais, c’est nouveau volet du projet de l’Hôtel-Dieu qui échappe aux Lyonnais.

Philippe Marguin, président des Toques Blanches, avoue une “grosse déception” face à ce choix. Pourtant, “on a la chance ici d’avoir des acteurs locaux d’un grand savoir-faire, et très bien installés à l’international”, regrette le maître restaurateur, dont l’association s’était rapprochée de GL Events, qui souhaitait remporter le projet d’exploitation. Son PDG, Olivier Ginon, est lui aussi amer que son groupe n’ait pas remporté l’appel d’offres, mais reste beau joueur envers son rival espagnol : “Notre groupe reste à sa disposition pour l’accompagner d’une manière ou d’une autre. Car jamais je ne jouerai contre ma ville.” Même son de cloche de la part de Philippe Gimet, directeur général d’Operel, autre candidat à l’appel d’offres : “Si la rumeur se confirmait nous serions évidemment sidérés et forcément très déçus.

L'annonce officielle aurait déjà du être faite au dernier conseil de la Métropole, mais elle aurait été repoussée le temps que celle-ci trouve le bon créneau pour la révéler. La faute aux rabais généreux du groupe GL Events dans la campagne d'Emmanuel Macron, et à l'enquête préliminaire ouverte après la plainte déposée par l'élu LR Stéphane Guilland sur l'utilisation de moyens de la métropole de Lyon pour la campagne du futur président.

De son côté, David Kimelfeld défend fermement le choix controversé. “Il y a une délégation de service public, ce n’est pas le fait du prince", rappelle le président de la Métropole, qui “entend et comprend” l’émotion suscitée par la nouvelle. “Ce procès à l’heure de la mondialisation ne me semble pas adapté, d’autant qu’il s’agit d’une cité In-ter-na-tio-nale”, appuie-t-il dans les colonnes du Progrès.

Reste encore pour les élus à se prononcer pour confirmer l’implication de MagnaCultura le 9 juillet prochain.

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