Fête du livre de Bron librairie 2012
© Christine Chaudagne/Fête du livre de Bron

Fête du livre de Bron : cinq jours pour découvrir “la vie sauvage”

C’est sous la bannière de “La vie sauvage” que s’avance cette année la Fête du livre de Bron, pour son retour à son tropisme thématique. Avec une programmation aussi furieusement cohérente que sauvagement prometteuse. La Fête commence mercredi, en compagnie du dernier Goncourt, Nicolas Mathieu.

L’an dernier, la Fête du livre de Bron avait fait le choix de mettre de côté la tradition bien ancrée d’une thématique globale à même de donner une identité forte à chaque édition. Marquant sans doute par là une volonté de se rafraîchir les idées, ce qui est parfois salvateur. La démarche a dû fonctionner puisque le festival littéraire brondillant revient non seulement cette année à ses fondamentaux thématiques mais qui plus est avec un libellé particulièrement évocateur : “La vie sauvage”. Il faut dire qu’à la conjonction de la tendance littéraire et de l’actualité à la fois permanente et ponctuelle, semble presque s’imposer l’idée que ce thème était, sinon objectivement nécessaire, du moins à même de dessiner les contours d’un événement qui fasse sens à tout point de vue.

L’animalerie

Part animale de l’homme, désir de retour à la nature et urgence environnementale, sauvagerie du monde contemporain et violence sociale, mais aussi désobéissance, subversion, imagination sont ainsi autant de sujets qui parcourent les romans et les essais, parus ou à venir, de nombreux invités de la Fête : de Serge Joncour (Chien-Loup) à David Diop (Frère d’âme), de l’Haïtien Makenzy Orcel (Maître-Minuit) au Libanais Charif Majdalani (Des vies possibles), de Virginie Maris (La Part sauvage du monde) à Baptiste Morizot (Sur la piste animale), de l’avocat Thierry Illouz (Même les monstres) à l’historien Pascal Blanchard (Sexe, race et colonies), en passant par Marielle Macé (Sidérer, considérer, sur la question des migrants, et Nos Cabanes) et bien évidemment le lauréat du Goncourt 2018 avec Leurs enfants après eux.

Ouverture en musique

C’est Nicolas Mathieu (en lice après son Goncourt pour le prix Summer des lecteurs, à Bron, en compagnie de Thomas B. Reverdy, Cloé Korman, Tiffany Tavernier et Abnousse Shalmani) qui ouvre les festivités ce mercredi à l’espace Albert-Camus, à l’occasion d’une lecture musicale avec le chanteur Florent Marchet, sorte d’alter ego musical et berrichon de l’auteur lorrain.

Le lendemain, jeudi donc, nouveau concert littéraire : avec Dominique A, qui verra les morceaux égrenés dans son récent livre Ma vie en morceaux prendre vie en musique.

Nature writing ?

Parmi les autres événements de la Fête, notez la première étape de la résidence de création de Camille de Toledo autour de son projet Europe Archipel, la journée de réflexion (vendredi) en présence d’éditeurs, d’écrivains et d’universitaires sur la question d’un nature writing à la française et, comme toujours, une grande place laissée à la littérature jeunesse.

Autres invités de renom : Florence Aubenas, Andreï Kourkov, Valérie Zenatti, Jérôme Ferrari, ainsi que les cultes (chacun dans leur genre) Fabcaro, Agnès Gayraud, Jean-Michel Espitallier et Jean-Pierre Siméon. De quoi, déjà, satisfaire la part sauvage du lecteur.

Fête du Livre de Bron – Du 6 au 10 mars à l’hippodrome de Parilly – www.fetedulivredebron.com


[Cet article est extrait du supplément Culture de janvier de Lyon Capitale]

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