Tosca, de Puccini – Mise en scène Christophe Honoré © Jean-Louis Fernandez
Tosca, de Puccini – Mise en scène Christophe Honoré © Jean-Louis Fernandez

À l’opéra de Lyon, Tosca, une dure vie d’artiste

Un Puccini est toujours un événement place de la Comédie. Et les applaudissements ont déjà débuté, car la nouvelle production de l’Opéra de Lyon, c’est Tosca. Première lundi 20 janvier.

C’est vrai que c’est beau (un peu comme un coucher de soleil, ou comme l’amour), c’est vrai que ça plaît, beaucoup (un peu comme Maître Gims, enfin différemment quand même, aux moins jeunes en tout cas). Puccini, c’est un peu le top du bel canto : moins bourrin que Verdi, plus élégant aussi… Et ça se chante sous la douche ! C’est peut-être cela le secret d’un air qu’on n’oublie pas : beau, mais facile à retenir. Tosca repose également sur un livret (adapté d’une pièce de Victorien Sardou) mobilisant les affects. Mêlant amour, politique, jalousie, violence et perfidie, l’opéra s’assure déjà un certain succès. Mais l’œuvre est surtout une tentative de mise en abîme, confiant le rôle principal à une cantatrice soprano qui, en incarnant le personnage de Tosca, tente d’explorer la psychologie d’une chanteuse d’opéra.

Plus triste la vie

À Rome, en juin 1800, un couple d’amants artistes. Et le méchant de l’histoire, le baron Scarpia, chef de la police (en quelque sorte le préfet de l’époque). Lequel, jugeant que Caravadossi n’est pas dans son camp, fait embastiller le peintre et chanter sa belle cantatrice d’amante. Si elle s’offre à lui, il fera libérer le peintre… Les choses ne se déroulent bien entendu pas comme prévu et, quelques litres de sang plus tard, c’est tout l’inverse d’un happy end qui achève l’œuvre.

Deux ans après son Don Carlos de Verdi, c’est le réalisateur Christophe Honoré qui a été chargé de mettre en scène ce Tosca que la note d’intention qualifie d’intime et au plus près de l’expérience personnelle d’une chanteuse d’opéra. Il a notamment recours à un média qu’il connaît bien et maîtrise : la vidéo. La direction de l’orchestre revient à Daniele Rustioni, tandis que le rôle-titre est tenu par la soprano russe Elena Guseva.

Tosca, de Puccini – Mise en scène Christophe Honoré © Jean-Louis Fernandez
Tosca, de Puccini – Mise en scène Christophe Honoré © Jean-Louis Fernandez

Tosca – Du 20 janvier au 5 février à l’opéra de Lyon


[Article extrait du cahier Culture de Lyon Capitale n° 795 – Janvier 2020]

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