La Confédération nationale des travailleurs Solidarité Ouvrière (CNT-SO) alerte ce jeudi 7 août sur les conditions de travail des employés de la société de nettoyage Many Clean.
"Atteinte à la sécurité physique et mentale", "exploitation", ou encore "des temps de repos non respectés", les employés de l’entreprise de nettoyage Many Clean tire la sonnette d’alarme. Dans un communiqué diffusé ce jeudi 7 août, la Confédération nationale des travailleurs Solidarité Ouvrière (CNT-SO) dénonce les conditions de travail des employés, relevant, de ce qu’elle qualifie, "d’exploitation" et de "répression."
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La société "piétine les droits des travailleurs"
Le syndicat s’indigne notamment des véhicules défectueux, du manque d’équipements, des "pressions psychologiques" et de la "mise à l’écart quand des faits de harcèlement sont dénoncés" subies par les employés tandis que les heures supplémentaires ne seraient "pas correctement" rémunérées. La société "piétine" ainsi "les droits des travailleurs, considérés comme de la main d’œuvre jetable, n’hésitant pas à les pousser vers la sortie avec des mécanismes offensifs (avertissements infondés, licenciements abusifs) quand elle n’en a plus besoin", écrit encore le syndicat.
À cela s’ajouterait également "un manque de communication de la part du service RH" et des élections professionnelles semblables à un "simulacre" : "l’organisation a pourtant été à notre initiative avec la CNT-SO, mais qui se sont déroulées sans nous", pointe du doigt la CNT. Et ajoute : "Un recours contre ces élections a été déposé au Tribunal Judiciaire", précise par ailleurs CNT-SO.
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Le Conseil des Prud’hommes et le tribunal judiciaire saisis
En outre, le syndicat demande une "amélioration des conditions de travail au sein de la société Many Clean", soit "des moyens pour mener à bien (leurs) missions en toute sécurité", "une organisation de la société, des chantiers et des équipes permettant des relations de travail plus saines, respectueuses de tous les salariés" ainsi que "des mesures contre le stress vécu par les travailleurs qui sont la cible de pression et d’avertissements infondés ainsi qu’un arrêt définitif de la stigmatisation de ceux qui s’élèvent contre les défaillances de l’entreprise."
Et de conclure : "La santé de plusieurs d’entre nous a sévèrement été impactée par ces mois de mobilisation et de répression de la part de notre employeur. Nous avons pris toutes les mesures nécessaires pour défendre nos droits et avons sollicité notre syndicat la CNT-SO pour saisir le Conseil des Prud’hommes et le tribunal judiciaire."
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