Michèle Picard - Vénissieux
Michèle Picard, maire de Vénissieux et vice-présidente de la Métropole en charge de la lutte contre les discriminations et de l’égalité femmes-hommes. (Photo de JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP)

Vénissieux : Michèle Picard presse Bruno Retailleau d’agir contre le narcotrafic boulevard Croizat

Dans un long courrier adressé au ministre de l’Intérieur, la maire communiste de Vénissieux, Michèle Picard, réclame la mise en place d’un dispositif policier permanent sur le boulevard Ambroise-Croizat, devenu un point névralgique du trafic de drogue.

Le narcotrafic continue de marquer le quotidien des habitants de Vénissieux. Boulevard Ambroise-Croizat, situé à l’entrée de la troisième ville de la Métropole de Lyon, la présence des dealers est devenue permanente. Canapés posés sur l’espace public, guetteurs visibles à quelques pas de la mairie et du commissariat, fusillades répétées à la fin juillet : le climat inquiète et exaspère les riverains.

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C’est dans ce contexte que Michèle Picard a saisi ce 1er septembre Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, lui demandant à travers un long courrier, de déployer un dispositif de grande ampleur, comparable à celui instauré depuis 2024 au Tonkin. Dans ce quartier de Villeurbanne, une présence quotidienne de CRS a contribué à freiner le trafic, avant la création d’une brigade spécialisée de terrain (BST).

"Le travail accompli de fait plus reculer le trafic"

Dans son courrier, l’élue rappelle avoir déjà alerté la préfecture lors du Plan de sécurisation de Vénissieux en juillet dernier. Elle souligne également l’action déjà menée localement : police municipale active, vidéosurveillance, partenariats avec la justice et la police nationale, opérations de résidentialisation financées par les bailleurs. Mais ces efforts ne suffisent plus. "Le travail accompli ne fait plus reculer le trafic", écrit-elle, évoquant un sentiment d’abandon chez les habitants, confrontés aux pressions, aux contrôles d’identité sauvages et aux nuisances.

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Michèle Picard insiste sur l’urgence d’"allouer des moyens à la hauteur des enjeux nationaux". Pour elle, seule une présence policière permanente et la création d’une brigade spécialisée permettront de soulager durablement les habitants. La maire se dit enfin prête à travailler sur des solutions de prévention, notamment pour les jeunes enrôlés par les réseaux.

A travers cette lettre, l’élue espère que Vénissieux bénéficiera rapidement de renforts, dans une agglomération lyonnaise où la lutte contre le narcotrafic reste l’un des principaux défis sécuritaires.

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