Khaled Bouabdallah président de l’Université de Lyon © Tim Douet

Université de Lyon : "la présidence reste la même à la rentrée"

Pour le président de l'Université de Lyon, Khaled Bouabdallah, la décision de justice qui annule une partie des élections de 2015 ne remet pas en cause son mandat.

La présidence de l'Université de Lyon ne devrait pas changer à la rentrée. Pendant l'été, la cour d'appel du tribunal administratif de Lyon rendait sa décision sur un recours fait trois ans plus tôt par un enseignant-chercheur en mathématiques de l'ENS, Claude Danthony. Celle-ci annule les élections de deux collèges du conseil d'administration de l'Université de Lyon en 2015 : celui des représentants des étudiants et celui des représentants des personnels administratifs et techniques.

Un jugement qui n'a pas perturbé le président de l'UdL, Khaled Bouabdallah, qui précise à Lyon Capitale que des élections partielles vont être organisées dans les six mois et que les travaux engagés pour construire une Université cible pour rassembler Lyon 1, Lyon 3, l'INSA, l'ENS et l'Université Jean Monnet de Saint-Étienne "continuent d'avancer sereinement".

"Les choses ont changé entre-temps. Le collège des étudiants a été renouvelé en 2017, donc il n'est plus concerné pas ce jugement" explique-t-il. "Quant à l'annulation du collège des personnels administratifs et techniques, elle comprend quatre sièges, dont un qui est vacant suite au départ d'une personne. Ces trois personnes en question, je les ai prévenus dès le mois de juillet et nous allons, comme nous avons obligation de le faire, organiser des élections partielles pour ce collège dans les six mois. L'histoire s'arrête là", affirme Khaled Bouabdallah.

Dissolution du conseil : "une interprétation" selon le président

Ce mardi, l'enseignant-chercheur de l'ENS à l'origine du recours, Claude Danthony, affirmait pourtant que cette décision de justice entraînait la dissolution du conseil d'administration et la fin du mandat du président. Pour cela, il s'appuyait sur le code de l’Éducation qui stipule que "l'annulation des élections dans un ou plusieurs collèges de représentants des personnels et des étudiants correspondant aux deux tiers des membres élus titulaires du conseil d'administration emportent la dissolution du conseil d'administration et du conseil académique et la fin du mandat du président de l'université".

Une "interprétation" selon le président de l'UdL, qui considère que l'enseignant-chercheur "prend ses délires pour une réalité". "Ce qui a été annulé ne représente absolument pas les deux tiers du conseil. Même si on voulait contester mon élection, j'ai quand même la majorité sans les collèges annulés", défend Khaled Bouabdallah. Et ce dernier de préciser que Claude Danthony est à l'origine de près de dix recours en instance impliquant l'Université de Lyon. "C'est intéressant de remettre en cause des élections pour lesquelles il était candidat et où il a obtenu le score de zéro voix. Pour quelqu'un qui parle beaucoup de démocratie, je trouve qu'il devrait avoir un peu plus d'humilité", lance-t-il.

"La loi nous permet d'utiliser le suffrage indirect, donc je ne vois pas en quoi ce n'est pas démocratique"

L'annulation des élections concernerait avant tout la forme et la procédure et non le fond. Une procédure qui aurait été modifiée depuis."Ce n'est pas une annulation d'élection parce qu'il y a eu des actes de malveillance", poursuit-il. "Monsieur Danthony est contre le suffrage indirect, c'est son droit, sauf que la loi nous permet d'utiliser le suffrage indirect donc je ne vois pas en quoi ce n'est pas démocratique. Il n'y a pas de problèmes de démocratie. Qu'il ait sa vision sur la démocratie universitaire, c'est une chose, il a le droit. On a aussi le droit d'avoir la nôtre. Et surtout, on applique les règles qui sont définies par la loi", conclut-il. Pour Khaled Bouabdallah, rien d'illégal sur le fonds, mais des recours "dans tout les sens" qui transforment l'affaire en véritable "imbroglio".

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