Face à sa possible dissolution, le groupe d'ultradroite Lyon Populaire avait affirmé ne pas saisir la justice. Quelques jours plus tard, nous en savons plus sur les raisons de cette dissolution.
Le 2 mai dernier, le mouvement d'ultradroite Lyon Populaire annonçait ne pas saisir le conseil d'état face à la mesure de dissolution entreprise à son encontre. Dans un long message publié sur les réseaux sociaux, le groupe annonçait préférer "mettre du temps et de l'argent dans d'autres combats." Il indiquait que le ministre de l'Interieur Bruno Retailleau, lui reprochait un "discours guerrier" et une "incitation répétée à la violence."
Quelques jours plus tard, nos confrères de BFM ont pu consulter le document officiel. Dans cette lettre, Beauveau accuse le groupe d'ultradroite d'incitations à des agissements violents. "Ce groupuscule d’ultradroite (...) diffuse une idéologie qui provoque des agissements violents, exalte la collaboration avec l’Allemagne nazie et propage des idées tendant à justifier ou encourager un discours discriminatoire et haineux envers les personnes immigrées, les juifs et les personnes homosexuelles", indiquent les services de l'État.
Le ministère reproche également au groupe d'être "directement impliqué dans des faits de violence." Il accuse notamment son leader Eliot Bertin d'avoir violenté un lycéen à Lyon en 2022 et d'avoir attaqué un local associatif où se tenait une conférence sur Gaza en novembre 2023.
De son côté, le groupe s'est exprimé dans un courrier de réponse. Selon BFM, Eliot Bertin y clamerait son innocence. Il avancerait le fait de ne jamais avoir été condamné pour les actes reprochés. A cela, Lyon Populaire a ajouté asummer "apprendre à ses militants à se défendre", étant "eux mêmes la cible d'antifascistes et de personnes issues de l'immigration."
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Le groupuscule Abo va bien nous tartiner un pamphlet circonstancié !